Dakar abrite depuis hier une rencontre sur la marchandisation de l’éducation dans l’espace francophone. La Cosydep et ses partenaires veulent constituer une force de résistance et de proposition d’alternatives face au phénomène. Seulement, le Sénégal qui accueille l’évènement a des ambitions de privatisation de l’éducation. Dans le primaire comme dans le moyen, le pays est à 15% des effectifs dans le privé, sans compter les initiatives dans le supérieur.
La question de la privatisation de l’Education préoccupe de plus en plus les acteurs du système et des organisations de la société civile à travers le monde. Ainsi, une rencontre de 4 jours s’est ouverte hier à Dakar sur le thème. Sur initiative de la Cosydep, plusieurs délégations venues de divers pays francophones d’Afrique et d’ailleurs (Belgique, Suisse, Canada, France…) vont se pencher sur la ‘’marchandisation de l’éducation’’. Cette rencontre qui fait suite à d’autres parts du constat selon lequel malgré l’engagement de la communauté internationale pour une éducation de qualité gratuite pour tous, on note une montée vertigineuse des écoles privées. Le plus inquiétant dans tout cela, relève un intervenant, c’est que des multinationales font le tour du monde pour proposer un autre type d’éducation standardisé qui, à terme, posera un problème de qualité. Si l’on en croit Sonia Chebbi de la Fédération internationale des centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (Ficeméa), les géants du numérique appelés GAFAM (Google, Amazone, Facebook, Apple, Microsoft) collectent les données des élèves, du primaire à l’université, afin de mieux proposer des contenus éducatifs. ‘’Cette montée des appétits’’ du privé se fait sentir dans presque tout le monde entier. SUITE