Les autorités camerounaises doivent abandonner toutes les charges retenues contre trois jeunes qui risquent 20 ans de prison pour avoir partagé un message de plaisanterie portant sur le recrutement de jeunes diplômés par Boko Haram, a déclaré Amnesty International à la veille du verdict de leur procès.
Le tribunal militaire de Yaoundé prononcera ce 21 septembre le verdict du procès de Fomusoh Ivo Feh et de deux de ses amis, dont un élève. Arrêtés fin 2014, ils comparaissent depuis le 7 septembre dernier pour complicité d’insurrection et non-dénonciation.
« L’arrestation et le procès contre ces trois jeunes démontrent une fois de plus que le Cameroun utilise la lutte contre Boko Haram comme prétexte fallacieux pour procéder à des arrestations arbitraires », a déclaré Balkissa Ide Siddo, chargée de campagne sur l’Afrique centrale à Amnesty International. Suite