Les étudiants marocains ont bonne réputation, notamment en mathématiques. Voici le point sur les meilleures formations de Rabat, la capitale marocaine.
Pourquoi étudier ailleurs? Les étudiants marocains trouvent à Rabat de plus en plus de formations d’excellence, autrefois cantonnées à Casablanca. Pour preuve, l’Essec, grande école de commerce française, vient d’ouvrir un parcours bachelor à Rabat. Le système éducatif marocain est calé sur le système LMD (licence en bac +3, master en bac +5 et doctorat en bac +8). Il propose un éventail de formations variées à l’université, en école ou en classe préparatoire. Le niveau en mathématiques des prépas de Rabat n’a rien à envier aux prépas françaises.
Et puis la ville est agréable et ensoleillée. Fondée en 1150, la ville est surplombée au nord par la nécropole Chellah, mausolée multimillénaire bâti par les Phéniciens. Elle est encerclée par les enceintes almohades qui témoignent aujourd’hui de la dynastie éponyme fondatrice de la ville de Rabat. «Rabat est une ville culturelle plus qu’industrielle, nous explique Zakaria, un étudiant à l’Essec en parcours bachelor. Entre la kasbah des Oudayas, la nécropole Chellah ou le récent musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, il y a beaucoup à visiter ici!»
5 formations d’excellence à Rabat:
1. Essec Global BBA: pour conquérir l’Afrique de l’Ouest
C’est en septembre dernier que 15 jeunes marocains ont ouvert les portes du bachelor ESSEC (Business school , parcours sans prépa) à Rabat pour la première fois. Une première promotion intimiste, dans les murs de l’Université Internationale de Rabat, avant l’ouverture du campus pour 480 élèves en septembre
2017. Pourquoi l’Essec à Rabat? Thierry Sibieude, professeur en entreprenariat à l’initiative de la création du campus, juge qu’au Maroc «les écoles d’ingénieurs sont encore considérées comme la voie principale d’excellence, comme en France il y a 50 ans. Notre objectif est de promouvoir un enseignement d’excellence en école de commerce». Dans l’idée d’un développement panafricain (par les Africains, pour les Africains), «le Maroc est une étape clé dans notre expansion en Afrique de l’Ouest avant de nous lancer en Afrique australe». Ultrasélective pour l’heure, la formation postbac de l’Essec à Rabat connaît déjà un grand succès. Zakaria, en première année du parcours Bachelor, témoigne: «Nous étions près de 500 à postuler, pour 15 à rentrer. Et nous bénéficions du même programme que les étudiants de l’Essec de Cergy et Singapour».
Le plus: provisoirement installée dans l’université internationale, l’Essec développe des cours en commun avec les licences d’architecture et de droit.
2. Le lycée Descartes: la voie vers HEC
Le lycée français crée en 1963 peut accueillir jusque 2500 élèves. On peut y étudier depuis le collège jusqu’aux classes préparatoires, qui se concentrent sur la préparation aux écoles de commerce. L’enseignement est parfaitement cohérent avec les programmes pédagogiques de l’Hexagone. Avec un taux de réussite au bac proche de 100% (98,8% en 2013, par exemple), le lycée est très au-dessus de la moyenne française sur cet examen. Sur les 26 élèves inscrits en classes préparatoires ECS (économique et commerciales, option scientifique), 4 se sont retrouvés dans les 3 meilleures écoles françaises, ce qui en fait la meilleure prépa aux écoles françaises à l’étranger.
Le plus: Élisabeth Guigou, ancienne garde des sceaux, ou Nicolas Demorand, ex-directeur du journal Libération, sont passés par les bancs du Lycée Descartes
3. L’université internationale de Rabat: des locaux flambant neuf
L’université a ouvert en 2010 et dispose d’un campus de 27 hectares pouvant accueillir jusqu’à 5000 étudiants. Avec une antenne de l’ESC Rennes notamment, et la présence de nombreux étudiants internationaux, l’université propose des formations variées, avec Sciences Po Rabat, l’École de Droit, une faculté de médecine dentaire et une filière aérospatiale reconnue dans tout le pays. Il est aussi possible de suivre des cours en classes prépas pour les écoles françaises.
Le plus: avec ses 120.000 m² de constructions modernes, le campus de l’UIR offre des conditions de travail de qualité.
4. Le lycée Moulay Youssef: pour futurs polytechniciens
Reda, 18 ans, était sur liste d’attente pour le lycée Henri IV à Paris l’an dernier. Finalement refusé, il a choisi le lycée Moulay Youssef pour commencer ses études. «C’est un peu en dessous des meilleures prépas parisiennes, c’est sûr, mais le niveau ici est très élevé. C’est vraiment considéré comme la meilleure prépa marocaine.».
Reda ne regrette pas d’avoir choisi cette prépa plutôt que des formations postbac qui l’attendaient en France: «Sur 120 élèves l’an dernier, 6 ont été pris à l’École polytechnique, 4 à Centrale et environ 35 entre les Mines et les Ponts. Quand on sait qu’un tiers préfère rester au Maroc, c’est quand même pas mal!».
Le plus: «Contrairement à beaucoup de prépas au Maroc, à Moulay Youssef, on nous prépare aussi à l’oral des concours, notamment avec des khôlles (oraux en trinômes) réguliers», raconte Reda.
5. L’école Mohammadia: pour les ingénieurs et les militaires.
L’école a été créée en 1959, trois ans après l’indépendance marocaine. Aujourd’hui, l’école Mohammadia est la plus ancienne école d’ingénieurs au Maroc. Elle propose 8 filières en ingénierie et une filière de formation militaire.
Le plus: L’EMI est liée à une cinquantaine d’établissements internationaux, ce qui lui permet d’accueillir des étudiants de toutes nationalités.
Source: http://etudiant.lefigaro.fr/international/etudier-a-l-etranger/detail/article/etudier-a-rabat-l-excellence-au-pied-des-kasbahs-21717/