Sciences Po vient de dévoiler son enquête sur l’insertion professionnelle de ses diplômés en master 2014. Des chiffres en hausse malgré des écarts toujours notables entre les hommes et les femmes.
Un taux d’insertion professionnelle record
Le diplôme de Sciences Po n’a pas perdu de sa superbe. Alors que de nombreux jeunes peinent toujours à trouver du travail au sortir de leurs études, 95% des diplômés de l’IEP ont trouvé un emploi une fois leur master en poche. Autre chiffre notable: 87% des diplômés sont employés moins de 6 mois après la sortie de l’école. Selon une enquête OpinionWay, il faut en moyenne 27 semaines à un étudiant de deuxième cycle pour décrocher un travail (échantillon de 335 étudiants). L’institut affiche donc un score record à nuancer cependant: le taux d’insertion professionnelle ne concerne que les étudiants entrés dans la vie active. Et il ignore ceux qui ont préféré continuer leurs études, ou prendre une année sabbatique. Ce chiffre est cette fois-ci un peu en hausse: 25 % des diplômés de l’IEP ne sont pas entrés dans la vie active en 2015 contre 23 % en 2014 et 22 % en 2013.
Les salaires sont élevés mais … Inégaux en fonction du sexe
En moyenne, les jeunes de moins de 29 ans (comprenant donc des doctorants) gagnent 1700 euros net par mois (source Insee). Avec un master, rajoutez … 700 euros. En effet, la rémunération annuelle moyenne des élèves fraîchement sortis de l’institut d’études politiques atteint 28695 € net soit 2400 euros par mois. Un chiffre alléchant qui cache cependant une triste réalité: les femmes diplômées touchent 26180 euros net par an pour un premier emploi; contre 31570 euros chez les hommes. Un écart de 5000 euros qu’entend diminuer l’école en «sensibilisant les étudiants, enseignants et partenaires aux questions d’inégalités femmes-hommes et en poursuivant son programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre».
Les départs en Afrique et au Moyen Orient ont augmenté
Même son de cloche que l’année dernière: les diplômés se plaisent toujours à travailler à l’étranger. 38% des répondants à l’enquête jeunes diplômés travaillent hors de la France. Plus étonnant encore: plus d’un quart de ces étudiants sont de nationalité française.
A noter aussi : la part des diplômés travaillant en Afrique et au Moyen Orient a augmenté cette année tandis que celle des diplômés en poste en Amérique a diminué.
Source: Le Figaro
Juillet 2016