La NASA a annoncé qu’elle allait recruter des candidats astronautes en vue des futures missions autour de la Lune et pour préparer la conquête de Mars: l’agence spatiale encourage ainsi pilotes, ingénieurs, scientifiques et autres médecins à soumettre leur candidature.
L’agence spatiale américaine acceptera les demandes à partir du 14 décembre 2015 et jusqu’à la mi-février 2016. À l’issue d’un long processus de sélection, la liste des sélectionnés pour la prochaine classe d’astronautes sera annoncée mi-2017.
«Ce prochain groupe d’explorateurs américains de l’espace nous aidera à atteindre l’objectif de poser des humains sur la Planète Rouge», a estimé le patron de la NASA, Charles Bolden, lui-même ancien astronaute.
«Ceux qui seront sélectionnés voleront sur des vaisseaux américains lancés depuis le sol des États-Unis, feront des avancées essentielles dans la science et la recherche à bord de la Station spatiale internationale et aideront à repousser les limites de la technologie dans l’espace lointain», a-t-il souligné.
Pour soumettre sa candidature, les prétendants devront avoir la nationalité américaine et disposer au moins d’une licence («bachelor») en ingénierie, en biologie, en sciences physiques ou en mathématiques, délivrée par un établissement universitaire reconnu. Mais il est préférable d’être détenteur d’une maîtrise ou d’un doctorat.
Les candidats doivent aussi avoir au moins trois ans d’expérience professionnelle dans ces domaines scientifiques ou au moins mille heures de vol pour les pilotes.
Enfin, ils doivent passer avec succès l’examen médical de la NASA indiquant qu’ils sont aptes physiquement à effectuer des vols spatiaux de longue durée.
La NASA rappelle qu’il va y avoir au cours des prochaines années un nombre sans précédent de vols spatiaux habités.
La prochaine classe d’astronautes volera sur quatre différents vaisseaux: la Station spatiale internationale (ISS), deux vaisseaux privés, le CST-100 Starliner de Boeing et Dragon de SpaceX, qui doivent entrer en service en 2017, ainsi que sur Orion.
Celle-ci est la première capsule de la NASA qui sera capable d’emporter des équipages au-delà de l’orbite terrestre à partir de 2021, et ce pour la première fois depuis le programme Apollo de conquête de la Lune en 1969.
Étant donné leur capacité, le CST-100 Starliner et le Dragon permettront d’ajouter un septième membre d’équipage permanent dans l’ISS, qui effectue des rotations de six mois. Ce membre supplémentaire doublera le temps que les astronautes consacreront à la recherche spatiale dans l’avant-poste orbital pour préparer un voyage vers Mars. Ils pourront ainsi étudier les effets de la microgravité sur l’organisme humain durant de longues périodes en apesanteur et voir aussi comment se protéger des radiations cosmiques qui accroissent le risque de cancer.
«C’est une période exaltante pour faire partie du programme américain d’exploration spatiale habitée», a assuré Brian Kelly, directeur des vols humains de la NASA au Johnson Space Center à Houston, au Texas, où sont formés et basés les astronautes.
À ce jour et depuis le début des activités spatiales à la fin des années 1950, la NASA a sélectionné plus de 300 astronautes pour effectuer des vols dans l’espace qui ont eu d’importantes retombées bénéfiques sur Terre.
Le corps actif des astronautes compte à l’heure actuelle 47 membres, contre 149 en l’an 2000 au pic du programme des navettes spatiales. Mais davantage de personnel sera nécessaire pour les équipages des futures missions vers l’ISS et pour des destinations lointaines dans l’espace.
La NASA invite les personnes intéressées à consulter le site http://www.nasa.gov/astronauts