Les étudiants manifestent dans les universités d’Afrique du Sud, parfois violemment, contre l’augmentation des frais de scolarité, dont le montant moyen a doublé depuis 2008.
Jeudi 22 octobre, dans un communiqué, le Département d’action sociale de la SACBC (Conférence des Évêques catholiques d’Afrique méridionale réunissant les Évêques d’Afrique du Sud, du Botswana et du Swaziland) s’est associé à cette protestation, affirmant qu’« à aucun jeune digne de recevoir une éducation académique ne doit être niée cette possibilité à cause de sa situation financière ou de celle de sa famille ».
Les évêques offrent eux-mêmes des bourses d’études
« Il s’agit, poursuit le communiqué, non seulement d’une question de justice permettant de dédommager les conséquences de l’apartheid mais également d’une manière de construire des capacités nationales compétitives au plan mondial pour permettre le développement économique et humain de l’Afrique du Sud. »
Les évêques sud-africains rappellent que la SACBC offre depuis longtemps des bourses d’études à « des centaines de jeunes appartenant à des familles à bas revenus vivant en milieu rural » dans le cadre du Rural Education Access Programme (REAP).
Les évêques favorables à des bourses sous forme de prêts
Tout en reconnaissant qu’il est « impossible de rendre l’éducation complètement gratuite », le Département d’action sociale souligne qu’à long terme, « si l’État offre à une jeune personne la chance d’atteindre un niveau d’instruction qui lui permettra d’augmenter fortement ses revenus, il est raisonnable de s’attendre à ce qu’elle repaie l’État pour l’instruction reçue, permettant à d’autres d’en bénéficier ».
Pour cette raison, la conférence des évêques sud-africains se dit favorable au maintien du schéma actuel dans lequel les bourses d’étude prennent la forme de prêts que l’étudiant remboursera en partie, une fois les études achevées.
G.V. (avec Agence Fides)