Entreprise de service aux étudiants étrangers, à Tours – Le labyrinthe d’une installation étudiante, Franklin N’Data a connu. A Tours, il crée Campus assistance, pour faciliter les démarches aux nouveaux venus.
Quand je suis arrivé à Lyon pour faire mes études en France, je suis allée chez ma sœur, qui habitait déjà là-bas. Elle m’a donné la carte du réseau de bus, et je me suis débrouillé… Depuis son Cameroun natal, Franklin N’Data a trouvé son chemin, et habite désormais à Tours avec femme et enfant. Depuis avril, ce diplômé de l’IAE de Tours de 38 ans a monté son entreprise d’aide aux étudiants étrangers… Parce que des jeunes, comme lui alors, qui mettent le pied pour la première fois à l’étranger, loin de leur maison, il n’a jamais cessé d’en croiser.Aider les étudiants, rassurer les parents
« C’est toujours la même histoire : une tante, un ami de la famille qui appelle parce qu’il a un fils, un neveu, un cousin, etc. qui vient faire ses études en France et qui me demande : tu ne sais pas comment faire ? »
L’idée a mûri, en même temps que ce salarié en management commercial cultive son « rêve » de créer sa propre entreprise. « En 2009, un cousin est venu à Tours pour suivre un cursus de sciences-éco. Pour l’installer, ma tante est venue avec lui pendant 15 jours, et je les ai aidés. C’est là que je me suis rendu compte des frais que ça représentait : le prix des billets d’avion aller-retour et deux semaines d’hôtel ! »
Deux ans plus tard, ce fils d’entrepreneur – sa mère a créé successivement Pompes funèbres, pressing et export de voiture – se lance timidement son auto-entreprise. Il se propose comme « référent »… et se rôde en dépannant les arrivants sans commercialiser ses services. Avant l’été 2014, il est prêt à se lancer, plaquette et site internet à l’appui, avec sa liste de « pack » : trouver un logement et obtenir une attestation d’hébergement, accueillir et orienter dans la ville, accompagner toutes les démarches administratives en France… « C’est valable pour des jeunes qui viennent pour plusieurs années, ou à l’inverse pour des gens qui viennent en stage pour des périodes courtes, qui n’ont pas de temps à perdre avec ce genre de démarches », précise le jeune patron.
« Depuis mon arrivée en France, l’accueil des étudiants étrangers s’est beaucoup amélioré, admet Franklin N’Data. Mais des jeunes qui ne sont jamais sortis de la cellule familiale, qui n’ont jamais payé une facture ou rempli des dossiers, il y en a encore beaucoup ! » De son bureau tourangeau,il compte bien rassurer les parents inquiets. A l’étranger… Et aussi, pourquoi pas, en France.
Source: http://www.lanouvellerepublique.fr/
29-11-2014
