Rupert Joy, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Maroc, est à Rabat jeudi 13 novembre pour présenter le programme Erasmus+ aux universités marocaines.
Le programme, initié fin 2013 par l’UE, vise à renforcer les échanges universitaires et la coopération internationale, notamment avec les pays hors Europe. Le Maroc fait partie des nombreux pays concernés par le programme pour la période 2014-2020.
Si des partenariats entre des universités marocaines et européennes existaient déjà (via les programmes Erasmus Tempus ou Erasmus Mundus par exemple), ayant permis à quelques centaines d’étudiants marocains de bénéficier de bourses pour poursuivre leurs études à l’étranger, le nouveau programme ratissera large, avec un budget global alloué par l’UE pour les six ans à venir de 14,7 milliards d’euros, soit une augmentation de 40% par rapport aux précédents programmes.
Erasmus+ sera proposé à toutes les universités marocaines et établissements d’enseignement supérieur, qu’ils soient publics ou privés, ainsi que les instituts de formation et instituts techniques (agroalimentaire, ingénierie, etc.). Pour encourager les universités et enseignants marocains à s’impliquer dans ce nouveau programme, les procédures de partenariats et de candidatures seront simplifiées.
“Le spectre géographique couvert par Erasmus+ sera également beaucoup plus important”, explique au HuffPost Maroc Fouad Ammor, coordinateur national du programme. “C’est une ouverture tous azimuts, qui permettra d’accroître la mobilité des jeunes et des étudiants, en nombre et en durée”, ajoute-t-il.
Le programme, qui vise à faciliter les partenariats entre écoles, ne concerne pas uniquement les universités et établissements européens. Le but est d’étendre les accords avec d’autres universités, en Asie, en Amérique latine ou en Afrique.
“Le Maroc reste un peu handicapé par la langue. Il lui reste des efforts à fournir, notamment avec la langue anglaise, pour lancer des partenariats avec des universités anglophones”, indique M. Ammor, qui espère que la coopération pourra ainsi s’élargir.
Autre indicateur à prendre en compte: le programme Erasmus+ ne porte pas seulement sur une mobilité sud-nord, mais aussi nord-sud. Il vise ainsi à inverser la tendance et à permettre à des étudiants européens de venir étudier au sud de la Méditerranée pendant un semestre ou une année.
“Il y a une demande de plus en plus importante d’étudiants européens qui veulent étudier au Maroc, ou dans d’autres pays du Maghreb et du Moyen-Orient, notamment dans les filières linguistiques, les sciences humaines ou l’histoire”, rappelle M. Ammor.
Le Maroc, de son côté, souhaite donner davantage d’autonomie à ses universités, les poussant à s’ouvrir sur le monde et à s’aligner sur les standards internationaux. “Avoir une expérience à l’étranger est devenu un passage obligé dans son parcours universitaire”, estime M. Ammor. “Erasmus+ permettra ainsi de former davantage de profils internationaux au Maroc”.
Source: http://www.huffpostmaghreb.com/