PARIS (Reuters) – Face à la progression du virus Ebola au Mali, les autorités françaises ont déconseille à leurs ressortissants de se rendre à Bamako ou dans la région de Kaye, dans l’ouest du pays, et mis en place samedi un contrôle des passagers à leur arrivée en provenance de Bamako dans les aéroports parisiens.
Le Mali, sixième pays d’Afrique de l’Ouest touché par l’épidémie, s’emploie à endiguer la propagation de la maladie sur son territoire en tentant de localiser un total de 343 personnes qui ont été en contact avec des victimes confirmées ou probables de la fièvre Ebola.
“Depuis le 24 octobre 2014, les autorités maliennes ont recensé plusieurs cas confirmés de maladie à virus Ebola au Mali”, indique le quai d’Orsay dans un communiqué.
“Pour des raisons sécuritaires et sanitaires, il est déconseillé sauf raison impérative de se déplacer ou de séjourner dans la région de Kayes ou à Bamako.”
La France a par ailleurs étendu aux vols en provenance de Bamako le dispositif de contrôle et de suivi des passagers mis en place dans les aéroports parisiens en raison de l’épidémie d’Ebola, a annoncé le ministère de la Santé.
“Ces contrôles seront effectués par les services médicaux des aéroports de Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, avec l’appui de la protection civile et de la Croix-Rouge française”, a précisé le ministère dans un communiqué.
Jugeant la situation “inquiétante”, la secrétaire d’Etat au Développement Annick Girardin, qui était en Guinée pour inaugurer un centre de soin construit par la France, a fait savoir qu’elle ferait un détour par Bamako pour “évaluer” avec le président malien “les moyens de changer d’échelle rapidement pour aider ce pays ami à riposter contre Ebola”.
D’après le dernier bilan communiqué par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola a fait au moins 5.177 morts depuis le mois de mars. Le Liberia, avec 2.812 décès, la Sierra Leone (1.187) et la Guinée (1.166) sont les trois pays les plus touchés par la maladie.
(Chine Labbé, avec John Irish et Julien Ponthus)