Doha, Qatar, 4 novembre 2014 – Ann Cotton Fondateur et Président de Camfed, the Campaign for Female Education, a été désigné Lauréat du Prix pour l’Education WISE 2014. Madame Cotton a initié un modèle d’éducation pour les filles applaudi dans le monde entier, qui a placé l’éducation au cœur du développement de l’Afrique.
Le Prix WISE pour l’Education a été décerné par Son Altesse Sheikha Moza bint Nasser, Présidente de la Qatar Foundation, lors de la session plénière d’ouverture de la sixième édition du Sommet International pour l’Innovation dans l’Education à Doha, au Qatar, devant plus de 1 500 experts issus de disciplines variées et venus de plus de 100 pays différents.
« En reconnaissant l’engagement de véritables pionniers dans le domaine de l’éducation et en mettant en avant leur réalisation innovante, l’ambition du Prix WISE pour l’Education est de faire progresser le sujet de l’éducation dans l’agenda mondial. Les Lauréats du Prix WISE pour l’Education sont des exemples de ce qu’il est possible de réaliser dans ce domaine. En célébrant leurs réussites, nous souhaitons inspirer des millions d’autres entrepreneurs sociaux, de militants et d’innovateurs dans le domaine de l’éducation qui apportent des solutions enfant après enfant, village après village, et ville après ville », a déclaré Son Altesse Sheikha Moza bint Nasser.
Depuis plus de 20 ans, Ann Cotton s’est consacré à l’amélioration des opportunités pour les enfants en marge du système éducatif. Son engagement pour l’éducation des filles en Afrique sub-saharienne a débuté en 1991, quand Ann Cotton a réalisé que la principale raison du faible taux de scolarisation des filles dans les régions rurales était la pauvreté, davantage que les barrières culturelles. Ann a compris que si les filles pouvaient recevoir une éducation avec le soutien de leurs communautés, elles auraient les moyens de réaliser leur potentiel et d’aider leur communauté à sortir de la pauvreté.
En 1993, Ann Cotton a fondé Camfed afin d’apporter non seulement un soutien financier, social et structurel aux filles de l’école primaire au secondaire, à l’université et au-delà, mais également une formation en technologies de l’information, santé et business à des jeunes femmes. L’approche holistique unique de l’organisation rompt le cercle vicieux de la pauvreté, du mariage des enfants, des taux de natalité et d’infection par le VIH élevés, en travaillant en étroite collaboration avec tous les acteurs impliqués dans l’éducation et les choix de vie des filles.
Un des résultats les plus innovants et concrets du travail de Camfed est la constitution de Cama, un réseau panafricain unique fort de 24 436 membres diplômés, dont la plupart à leur tour forment et font du tutorat pour les nouvelles générations d’étudiants. Les programmes éducatifs de Camfed ont déjà bénéficié à plus de 3 millions d’enfants au Zimbabwe, en Zambie, au Ghana, en Tanzanie, et au Malawi, et sont dispensés dans 5 085 écoles partenaires dans 115 districts ruraux.
Le Prix WISE pour l’Education a été créé en 2011 afin d’améliorer le statut de l’éducation en conférant un prestige similaire à d’autres champs pour lesquels des prix internationaux existent, comme la littérature, la paix ou l’économie. Le Lauréat reçoit une dotation de 500 000 dollars et une médaille d’or frappée pour l’occasion.
En félicitant le Lauréat du Prix WISE pour l’Education, Son Altesse Sheikh Abdulla bin Ali Al-Thani, Docteur et Président de WISE, a déclaré : « Ann Cotton a dédié sa vie à améliorer l’éducation des filles et à donner aux jeunes femmes de l’Afrique sub-saharienne les moyens de se réaliser. Ann Cotton a créé un modèle éducatif qui bénéficie non seulement à des millions d’enfants des régions les plus pauvres, mais également à des communautés entières ».
Madame Ann Cotton a déclaré : « Je suis honoré de rejoindre le cercle des innovateurs en éducation comme Vicky Colbert, Madhav Chavan, et Sir Fazle Hasan Abed en tant que quatrième Lauréat du Prix WISE pour l’Education. J’accepte cette récompense au nom des millions de filles dont Camfed soutiendra le parcours en secondaire dans les 5 prochaines années – soit un million de filles que leur niveau de pauvreté a jusqu’à présent privées de la confiance et du pouvoir, et qui ne savent pas encore quel prodigieux changement les attend. »