Les étudiants subsahariens partis pour des études au Maroc se font appeler Ebola en raison de la flambée de l’épidémie en Afrique de l’Ouest. Un acte inacceptable pour les étudiants qui en appellent à l’intercession des autorités chérifiennes.
Une jeune étudiante malienne partie pour des études au Maroc depuis près de 3 ans, vit présentement les pires moments de sa vie liés à la survenue de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Elle se fait appeler ironiquement « Ebola ». Ses autres camarades de la région subsaharienne n’échappent pas à cette stigmatisation. Ils se font aussi affubler du nom « Ebola » par leurs condisciples et d’autres Marocains.
« Franchement, il faut qu’on se respecte au Maroc. En plus de m’appeler ‘Ebola’ ‘Ebola’… ils me cassent un œuf sur la tête en pleine rue. He Dieu, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter cela ? » La jeune étudiante, en s’expliquant ainsi, voulait démontrer son ras-le-bol de cette situation qui s’installe dans son pays d’accueil, où jusque-là, elle vivait en parfaite harmonie avec ses camarades de classe.
Dans ce pays, à l’heure actuelle, rien ne va plus pour les peaux noires, venues de l’Afrique de l’Ouest où sévit la fièvre hémorragique à virus Ebola et les Marocains. Pour éviter des altercations avec les énergumènes, les étudiants se gardent de répondre à leur provocation.
Les autorités marocaines sont aujourd’hui appelées à sensibiliser cette frange de la population pour faire régner la symbiose entre elle et la communauté noire résidente.
Ousmane Daou