De pays d’émigration, dans les années 60, à un pays de transit, depuis les années 90, le Maroc est rapidement devenu un pays d’immigration. La société marocaine est confrontée à un certain nombre de problématiques nouvelles. Il fallait donc changer de politique. Rejetant le tout-sécuritaire, le Maroc opte pour la reconnaissance officielle de l’intégration sociale des sans-papiers résidant sur son territoire.
Campagne de régularisation, qui est concerné ?
Cette campagne «exceptionnelle» de régularisation des sans-papiers, qui a lieu du 1er janvier au 31 décembre 2014, concerne tous les immigrés en situation irrégulière au Maroc. Le nombre de régularisations dépendra des dossiers qui seront présentés.
Les candidats concernés sont :
• Les étrangers conjoints de ressortissants marocains justifiant d’au moins 2 ans de vie commune.
• Les étrangers conjoints d’autres étrangers en résidence régulière au Maroc et justifiant d’au moins 4 ans de vie commune.
• Les enfants issus des deux cas susvisés.
• Les étrangers disposant de contrats de travail effectifs d’au moins 2 ans.
• Les étrangers justifiant de 5 ans de résidence continue au Maroc.
• Les étrangers atteints de maladies graves et se trouvant sur le territoire national avant le 31 décembre 2013.
L’opération de régularisation est menée en étroite collaboration avec le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme. Des «bureaux des étrangers» disposant des moyens humains et matériels nécessaires pour mener à bien cette opération seront mis en place dans toutes les préfectures et provinces du Royaume pour recevoir et valider les demandes de régularisation. Le nombre de personnes en situation irrégulière au Maroc est estimé entre 25 000 et 40 000.