En 2007, face au choix entre une bourse de la coopération chinoise et celle de l’agence universitaire francophone qui devrait le conduire au Canada, El Hadji Omar Ndao avait choisi la Chine.
Aujourd’hui professeur et manager de projets à “Bordeaux Management School” (BEM Dakar), un institut d’enseignement supérieur privé basé à Dakar, M. Ndao ne regrette point son choix d’il y a sept ans.
“Beaucoup de mes amis ne cessaient de me demander pourquoi j’ avais abandonné l’autre projet (les études au Canada). Mais, je m’ étais dit que, c’est une nouvelle opportunité qui m’est offerte, c’ est un nouveau continent en développement, une nouvelle destination”, a-t-il expliqué.
“A l’époque, je m’étais dit qu’il est hors de question de laisser passer cette chance d’aller découvrir ce lointain pays asiatique. J’ai demandé des renseignements et ceux qui connaissent la Chine m’ont dit que là-bas, le niveau et le rythme d’étude sont très denses. Cela m’a davantage motivé”, a-t-il souligné.
Ainsi, M. Ndao était parti pour la Chine et s’était inscrit à Shanghai University of Finance and Economics, une université de renommée nationale datant de 1917, située à Shanghai, ville la plus grande et la plus prospère de Chine.
Une fois sur place, au lieu de choc culturel, M. Ndao a découvert d’énormes similitudes entre le pays asiatique et l’Afrique.
“La Chine et l’Afrique ont beaucoup de similitudes sur le plan culturel, historique. Ce sont deux peuples très distants par la géographie, mais très proches par la culture. Ils ont des similitudes énormes”, a-t-il observé.
De plus, les messages de bienvenus et d’encouragement d’autres Sénégalais et Africains déjà établis en Chine le motivent davantage.
“Là, je me suis dit que je n’avais pas droit à l’erreur et que je devrais foncer et prouver que je suis capable”, a-t-il rappelé.
Aujourd’hui, M. Ndao s’occupe de la coopération entre son institut et la Chine. Son établissement a même signé, grâce au concours de l’Institut Confucius de Dakar, un partenariat avec deux université chinoises : l’Universités du Liaoning et Zhejiang Ocean University.
Le 28 avril, lors de la première journée culturelle chinoise organisée par BEM Dakar, M. Ndao, portant un “Tangzhuang” ( littéralement vêtement Tang qui fait référence à l’habit traditionnel chinois), a partagé son expérience d’étude en Chine avec les jeunes étudiants de l’institut, à la fois en chinois et en français.
Il a suggèré à ses compatriotes et aux autres Africains de s’ inspirer de l’exemple de développement réussi dans un cours délai par la Chine.
“Je ne dis pas qu’il faut copier à la lettre le modèle chinois, mais il faut s’en inspirer, c’est-à-dire prendre ce qui répond à nos réalités et l’appliquer chez nous et essayer de reconfigurer ce qui ne l’est pas”, a-t-il soutenu.
Il invite également les jeunes Africains à suivre ses pas pour aller découvrir ce géant asiatique qui représente une nouvelle opportunité autre que l’Amérique du Nord et l’Europe, car, vu les performances économiques réalisées par la Chine et la dynamique de développement en cours, ce pays “va dominer le monde et pendant très longtemps”. Fi