E-mails, courriers, rapports… Tous les jours, on se pose des questions quant à l’orthographe de tel ou tel mot. Comment s’accordent les verbes pronominaux ou encore les noms composés ? Quand faut-il mettre un trait d’union ou un accent ? Voici quelques règles orthographiques et leurs exceptions pour vous y retrouver.
Le pluriel des noms composés
Voici, dans le tableau ci-dessous, quelques règles concernant le pluriel des noms composés, qu’ils soient construits à partir de noms, adjectifs ou verbes. La mention (s) signale si l’une ou l’autre partie du mot composé s’accorde. En règle générale, seuls les noms et adjectifs acceptent un pluriel, à l’exception près de “grand”, des mots invariables et des noms complément (lorsque le complément du nom est un autre nom juxtaposé au premier). Verbes et adverbes restent invariables.
Les mots et expressions problématiques
Quelques, quelque, quel que…
Dans sa forme la plus courante, quelque(s) est un adjectif indéfini singulier ou pluriel qui désigne “un certain nombre de” ou “un petit nombre de”. Par exemple : “Dire quelques mots”, “Il y a quelque temps”, etc.
Quelque, invariable, fait également office d’adverbe signifiant “environ” ou “à peu près”. Devant un nombre, il a toujours fonction d’adverbe et ne s’accorde donc pas. Par exemple : “Il y a quelque cinq ans”, “Les quelque quatre cents points de vente”… Cet adverbe est également employé dans le sens de “bien que” : “Quelque habiles qu’ils soient…”.
A ne pas confondre avec quel que, en deux mots, le plus souvent employé devant le verbe être. Cette forme s’accorde en genre et en nombre avec le sujet :
Quel que soit son avis…
Quels que soient les aléas…
Quelles que soient les réalités…
Quoi que, quoique
Quoique est une conjonction de subordination qui signifie “bien que” ou “encore que”. Pour la reconnaître, il suffit de vérifier qu’on peut la remplacer par l’une de ces conjonctions. Elle sert à introduire une proposition subordonnée et disparaît avec cette dernière. “Quoique cernés par les troupes ennemies, ils continuèrent d’avancer” donnera par exemple “Ils étaient cernés par les troupes ennemis mais ils continuèrent d’avancer”.
Quoi que est une locution pronominale qui signifie “quelle que soit la personne/la chose qui ou que…”. Si la proposition est rendue indépendante, “quoi que” devra être remplacé par “quelque chose”. Ainsi “Quoi qu’ils décident de faire, cela aura un impact sur l’organisation du service” donnera par exemple “Ils décident de faire quelque chose. Cela aura un impact sur l’organisation du service.”
A l’attention de, à l’intention de…
Ces deux paronymes, souvent confondus, ont pourtant des sens très différents. Lorsqu’on souhaite adresse un courrier, un mail ou une note à une personne, on utilise la formule administrative à l’attention de, pour marquer que l’on attire l’attention du destinataire et que l’on requiert toute son attention.
A l’intention de signifie “en l’honneur de”, “pour que la personne en bénéficie”.
Etre gré ou savoir gré ?
Face à cette erreur fréquente, il faut rappeler que l’expression par laquelle on exprime sa reconnaissance est savoir gré (à quelqu’un) de quelque chose. De ce fait, on n’écrit pas “je vous serais gré” mais “je vous saurais gré“.
Avoir affaire à…
On notera que “avoir affaire à quelqu’un” s’écrit toujours au singulier et n’a aucun rapport avec “avoir à faire” qui signifie simplement que l’on a des choses à faire.
Consonne double ou simple ?
Faut-il doubler une consonne dans un mot ou pas ? Cela dépend de ce que l’on souhaite dire. En effet, certains mots changent de sens dès que l’on double une consonne.
Ainsi détonner concerne le ton et détoner se rapporte à une explosion.
De son côté, l’adjectif prud’homal s’écrit avec un seul m tandis que le nom en prend deux : prud’hommes.