Les frais de publicité occupent un pourcentage considérable du budget des entreprises. Autant que le département marketing met sur pied des politiques pour garder leur image de marque, un étudiant ou un jeune professionnel devrait continuellement utiliser des moyens et méthodes pour valoriser son image.
Vous pouvez être une marque déposée de la prestigieuse école dont vous êtes diplômés et celle-ci vous ouvrira certainement de nombreuses portes de l’emploi. Mais cela ne suffit pas, être diplômé de l’université catholique d’Afrique centrale ou de l’ESSEC au Cameroun vous permettra peut-être de faire partir de la short list des candidats retenus pour un poste mais pas ne fera pas forcément de vous le meilleur candidat. Le produit de la marque déposée devrait tout faire pour être toujours à la hauteur de sa marque. Voici l’exemple d’Ibrahim « Je suis actuellement employé d’un cabinet d’audit international. Mon recrutement pour moi n’est que normal car c’est un cabinet destiné aux étudiants diplômés des écoles prestigieuses comme j’en fais partie. »
Par contre vous pouvez être diplômés de la « mauvaise école », et croire que les meilleurs postes sont à priori destinés aux étudiants des écoles prestigieuses. Au contraire attelez vous plutôt à peaufiner votre propre image. Le produit d’une marque créée devrait continuellement prouver qu’au-delà des préjugés il regorge de plusieurs aptitudes et de savoir-faire. Alex nous a raconté : « Je suis actuellement cadre dans une banque de renom pourtant je suis diplômée de la mauvaise école. Pendant l’entretien j’ai été meilleur que les candidats diplômés des meilleures écoles par ma pratique courante de l’anglais, l’outil informatique et des outils de management de pointe. »
Aussi serait- il impératif de mettre continuellement à jour notre image par des recyclages successifs, l’apprentissage de nouveaux logiciels et outils de travail ; que vous soyez marque déposée ou créée. Aucun détail et aucune expérience n’est à négliger pour vendre son image en passant aussi bien par la présentation physique, l’allure que par le savoir-faire.
Autant que le packaging d’un produit est le critère de sélection à priori d’un produit par un client, notre apparence physique permet dans un premier temps à notre interlocuteur de décrypter notre personnalité. Sorel un jeune très brillant et très expérimenté s’est vu refusé un poste attrayant tout simplement par ce que le recruteur a estimé qu’il était trop sale physiquement et que l’image de marque de boîte devait être détériorée devant les clients.
L’allure compte aussi pour beaucoup dans la vente de votre image, votre façon de parler, de marcher, e sourire, votre façon de saluer, votre façon de vous asseoir, l’assurance que vous dégagez permettent de savoir si vous êtes professionnels et expérimentés ou si vous l’êtes pas. Emmanuel un jeune diplômé nous a expliqué : « Alors que j’avais postulé pour un emploi, j’ai été convoqué pour l’entretien d’embauche. Ma simple façon de me vêtir ce jour, ma façon de saluer, de m’asseoir et de répondre aux questions a poussé le recruteur à dire que je valais mieux leur boîte et par conséquent ils seraient incapables de me payer. »
La marque n’est pas du bluff ! Au-delà de la grande marque et du bel emballage d’un produit, c’est le contenu du produit en lui-même qui est consommé par les clients. Sachons que malgré toutes les actions publicitaires, c’est le consommateur qui est le juge final de la qualité d’un produit, également c’est notre rendement dans l’entreprise témoignera de l’image que nous avons vendue.
Vous devez valoriser toutes vos expériences aussi bien qu’elles soient professionnelles ou ne le sont pas. N’ayez surtout pas peur ou même honte de les mettre à votre actif. Votre expérience comme volontaire dans une organisation ou une association, votre expérience comme membre d’un club universitaire, votre expérience comme membre d’une association de votre quartier ou votre expérience comme membre d’une chorale sont tout simplement des expériences ! Gabin nous a raconté « J’ai décroché un poste d’auditeur dans une grosse boîte malgré le fait que j’avais jamais eu à assister à une mission d’audit en entreprise. La seule expérience que l’ai valorisé était mon expérience comme auditeur des comptes d’une réunion de famille. »
La technologie n’étant pas en reste il existe désormais la vente virtuelle de l’image qui fera l’objet de notre prochain article.
A.W. pour ExcelAfrica
Juillet 2013