Depuis deux semaines déjà, dans les différents établissements, des jeunes ont inondé les terrains.
Très peu de temps séparent les différents élèves de leur date de composition des examens de fin d’années scolaires. Ceux qui sont entrain de préparer la 6ème séquence qui marquera la fin des cours, ce sont les classes intermédiaires. Pour ceux qui sont en classe d’examen, ils sont sur les terrains.
Armés de tennis, tenue de sport, tenue de gymnastique, serviettes, eau et divers outils dont ils se serviront surement durant les épreuves qui les attendent. Depuis deux semaines, les épreuves pratiques ont commencé. La première semaine, ce sont les élèves qui se présentent à l’examen de baccalauréat général et technique qui devaient passer leurs épreuves. Ensuite ceux de l’examen de probatoire ont suivi et ceux qui fermeront cette page ce sont les élèves qui passent les examens de BEPC et ceux du CEP.
Les épreuves se déroulent pendant quatre à cinq jours dans les divers centres d’examen. Ils sont classifiés selon la liste de leur centre de composition et chaque groupe se voit attribuer un jour de passage spécifique. Les épreuves commencent assez tôt, à 8h. Bien avant cette heure, les candidats sont alignés par ordre alphabétique et selon l’ordre que les juges auront établi.
Les candidats passent les épreuves par petits groupes mais pas dans le même ordre. Ils doivent passer les épreuves de gymnastique, saut en hauteur, lancé de poids, course de fond et course de vitesse. Il leur suffit de reproduire ce qu’ils ont appri durant l’année scolaire avec leurs professeurs d’éducation physique. Seule la gymnastique leur permet d’improviser pour former de jolies figures et ainsi gagner des points. La tenue, les difficultés des figures formées et la technique dans l’exécution sont ce qui constitue les critères à noter pour attribuer une note finale.
À la course de vitesse les candidats courent en duo et ne doivent pas excéder 1minute pour une distance de 100m. C’est le temps affiché par le chrono à la fin de la course qui définit la note du candidat. Pour la course de fond, ce sont des groupes de 10 ou de 12 élèves qui sont toujours soumis à la pression du temps de chrono.
Pour le saut en hauteur c’est à celui qui sautera le plus haut qui aura la plus grande moyenne. Sur la plupart des terrains le constat est le même : le manque de matériel. Le sable remplace les matelas utilisés pour la réception des candidats lors du saut en hauteur. Pour la gymnastique, manque de matelas pour exécuter les figures au sol.
Quelques fois les épreuves se passent sous le soleil et le manque d’eau n’est pas sans effet sur les candidats qui sont victimes des évanouissements, des vertiges et malaise divers et avec cela des inaptes occasionnels apparaissent. Pour ces inaptes, la journée de vendredi est consacrée à ceux qui veulent se rattraper. Aussi pour ceux qui ont un accident lors de leur passage, les juges deviennent parfois des secouristes. Ils massent, étirent, donnent des conseils pour soulager ces élèves. Il est très rare de voir une équipe de secouriste sur les terrains et quand un accident intervient, c’est l’hôpital qui est sollicité.
L’exercice physique fait partie de ces matières classées facultatives pour les examens de fin d’années. Sur la fiche d’examen, tout comme le dessin, il est facultatif et compte pour un coefficient. Seuls les points obtenus au dessus de 10/20 sont pris en comptent et entrent dans la notation pour améliorer la note d’un candidat quand il en a besoin.
Il y a deux ans, le ministre de l’enseignement secondaire, M. Louis Mbapes Mbapès avait souligné qu’il voulait que désormais l’éducation physique soit prise en compte comme les autres matières que sont le français, l’histoire, la géographie, etc. il avait tenu par là à frapper d’un poing fort sur la table face à certaines pratiques qui se faisaient dans les établissements. En effet la plupart des élèves ne s’intéressent pas au cours d’éducation physique. Ils sont la plupart du temps absents et le fait que ce soit une matière facultative à l’examen les encourage à ne pas s’y intéresser.
Il reste désormais à voir comment il compte faire pour que cela devienne une réalité, cela nécessité une concertation avec les membres du ministère en charge de ce volet de l’éducation pour harmoniser les enseignements. Au plaisir de tous ces élèves qui auront vraiment un esprit saint dans un corps saint.
Salma Amadore pour ExcelAfrica
7 mai 2013