CAMEROUN – Le fléau des notes sexuellement transmissibles au Cameroun

Les maladies se transmettent par voie sexuelle, les notes aussi. Votre entre-jambes peut vous permettre d’obtenir votre diplôme au même titre que votre cerveau. En dernière analyse ces deux parties de votre corps travaillent ; la nuance étant que le fruit du travail de votre cerveau est gratifiant, honorable, productif bref une fierté. Il fera désormais de vous un intellectuel qui grâce aux connaissances acquises posera d’une certaine manière sa pierre pour la construction de l’édifice soit de son entreprise, soit de sa communauté, soit de son pays, soit du monde. Ainsi vous n’aurez pas vécu en vain nous l’enseigne le Révérend Docteur Martin Luther King Jr. Tandis que le fruit du travail de votre entre-jambes est immoral, rétrograde, hypocrite, stérile bref honteux.  Il fera désormais de vous un fainéant à cause du manque de connaissance que vous avez. Certainement vous serez un tueur en série disons un destructeur soit pour votre entreprise, soit pour votre communauté, soit pour votre pays, soit pour le monde. Comme nous l’enseigne le Révérend Docteur Martin Luther King Jr le jour de votre mort physique ne sera que l’annonce tardive de la mort de votre âme décédée depuis le jour où elle a accepté d’utiliser votre entre-jambes à des fins immorales.

Ce phénomène se vit aussi bien au niveau universitaire que du secondaire.

Dans les lycées et collèges, la grande majorité des élèves étant adolescents, on parle généralement d’harcèlement sexuel des professeurs envers les élèves filles. Ces dernières généralement naïves cèdent par ignorance. Les professeurs utilisent généralement les astuces comme les notes, l’argent de poche et la protection d’un éventuel renvoi de l’établissement.

Samantha nous le raconte « Alors que j’étais élève en classe de 3e, je sortais avec mon professeur d’anglais, l’anglais qui était d’ailleurs ma bête noire. J’avais les épreuves et les corrigés une semaine avant les compositions, le temps pour moi de mémoriser et mes notes ne pouvaient être qu’excellentes. Cependant j’ai dû échouer mon BEPC cette année là parce que je n’avais rien pu écrire sur ma feuille d’anglais. Quel gâchis ! Je suis jusqu’à nos jours un trou en anglais.»

Parfois quand ces jeunes filles ne cèdent pas, elles deviennent aussitôt les boucs émissaires de ces professeurs. Elles sont même parfois obligées de changer d’école. Sonia nous a également relaté « Quand j’étais en classe de seconde, mon professeur de SVT m’admirait beaucoup au point où il me faisait la cour. Malheureusement j’avais mon copain Henri dans la même classe et on s’aimait beaucoup. Je n’avais jamais cédé aux tentations du prof. Henri et moi l’année suivante avions été obligés de changer d’écoles. Quels que furent nos efforts en SVT, nos notes n’avaient pas dépassé 5/20. Nous avions été traduits au conseil de discipline pour des motifs inconnus. Est-ce un crime d’être belle ?»

Notons également qu’au secondaire les élèves très âgés embêtent beaucoup les jeunes enseignants sortis de l’école normale. L’année dernière par exemple, un élève en classe de première dans un lycée à Douala a été renvoyé parce qu’il harcelait sexuellement sa jeune professeure depuis plus de mois.

A l’université c’est toute une autre dynamique. Il y a beaucoup d’étudiants pour peu d’enseignants. Mais les flux vont toujours dans les deux sens, soi des enseignants qui content fleurette à leurs étudiantes ou encore l’inverse.

Céline a dû changer d’université, de ville et de filière pour échapper à un enseignant prédateur de ses étudiantes. Elle nous a raconté «  J’étais inscrite en sciences physiques filière qui compte très peu de filles. J’étais étonnée de voir beaucoup de filles abandonner sans obtenir leur diplôme. Moi-même arrivée en licence, je n’ai jamais pu valider une certaine matière mystique malgré mes efforts. Après plusieurs requêtes, j’ai rencontré l’enseignant qui m’a informée que sa matière se valide au lit et non sur les copies. Après deux ans de requêtes inabouties, j’ai abandonné sans avoir ma licence pour m’inscrire dans une autre université cette fois-ci en comptabilité pour ne plus jamais espérer le rencontrer. »

Mais notons qu’à l’université, beaucoup de jeunes filles utilisent leur charme corporel pour valider sans se remuer les méninges. Au babillard, Mélanie n’a que des A tandis que ses camarades se plaignent de leurs notes. Elle leur dévoile son secret : « Quand le cours était fini je me suis précipitée vers l’enseignant le laissant croire que j’avais des difficultés à assimiler certains concepts. Il a eu la gentillesse de me donner un rendez-vous pour une révision ; j’ai pris le soin de m’habiller très sexy et de le séduire à tout prix. Mon piège l’a attrapé comme un gibier et en voilà les résultats. »

Le fléau des notes sexuellement transmissibles produit autant de fainéants dans nos établissements scolaires que le Chlamydia, le VIH, l’herpès produisent des malades dans nos hôpitaux. Nous implorons ainsi les ministères de l’enseignement secondaires et supérieur de prendre le mal à bras le corps. Car autant que le ministère de la santé fait des campagnes de sensibilisation et de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, les ministères de l’enseignement secondaire et supérieur doivent faire pareil pour l’éradication notes sexuellement transmissibles.

A.W correspondante ExcelAfrica.com
15/03/2013

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