La signature des Accords de Libreville entre les protagonistes centrafricains, semblent avoir donné le vert pour le retour à la vie citoyenne.
Dans la capitale Bangui, certaines activités socio-économiques semblent avoir repris. La plus visible de toutes ces activités est le retour des élèves et étudiants sur le chemin des classes. Très tôt lundi 14 janvier, comme pendant les périodes normales, ils étaient les premiers à prendre en assaut les taxis et les bus aux points de stationnement, aux carrefours et les ronds-points de la capitale. Ce qui avait pour conséquence le fourmillement des cours de la recréation de certains lycées et écoles primaires, notamment les écoles Notre-Dame et Saint François, les lycées Barthélemy Boganda et des Martyrs et enfin l’Université de Bangui.
La plupart des élèves étaient dans la cour de leurs écoles et lycées. Cela serait dû au fait que les enseignants apparaissent très peu motivés à regagner leur travail. «Nous sommes depuis là ce matin, mais malheureusement nos enseignants ne sont pas encore arrivés. On se demande s’ils vont encore venir pour la journée d’aujourd’hui. Nous allons patienter jusqu’à 10h, s’ils ne viennent pas nous allons repartir à la maison pour revenir demain, a affirmé un élève du Lycée des Martyrs.
Quant aux étudiants de l’Université de Bangui, ils affirment que l’Université n’avait pas cessé des cours pendant ces périodes https://www.excelafrica.com/wp-admin/post-new.phpd’hostilités, malgré que certains enseignants et étudiants se soient absentés. «Mes professeurs sont réguliers. C’est pourquoi je dois venir tous les jours pour ne pas être en retard», a dit Gabin Malakri, étudiant en génie civil. Un enseignant du lycée des Martyrs répondant sous l’anonymat, a affirmé ne rien comprendre du comportement de certains de ses collègues qui n’ont pas pu faire cours, alors que le ministère de l’éducation nationale n’avait pas pris de mesure allant dans ce sens. Il leur demande de suivre son exemple tout en espérant de les voir revenir progressivement pour rattraper le temps perdu.
Les Accords de Libreville ont également donné un motif d’espoir non seulement à toute la population de Bangui, mais aussi aux personnes déplacées, dont on note le retour progressif dans la capitale. Il s’agit des personnes qui ont quitté la ville pour se mettre à l’abri d’une quelconque attaque après la prise de la ville de Sibut par les rebelles. Cependant, les cadres expatriés du secteur privé, des organismes internationaux et les ONG qui ont quitté le pays aux heures de tensions hésitent encore à revenir.
http://www.journaldebangui.com
15/01/13