La première université du Cameroun voit le jour en 1962 appelée à cette époque Université Fédérale du Cameroun, plus tard en 1972 elle portera le nom de l’Université de Yaoundé après la Réunification. Calquée sous le modèle européen plus précisément français, cette institution veut s’arrimer aux mêmes normes. C’est alors que sont au rendez-vous les bourses mensuelles pour les étudiants pour un montant d’environ 30 000FCFA par mois en plus des frais de scolarité gratuits. Outre que les meilleurs de l’époque étaient envoyés en Occident pour poursuivre leurs études. Après avoir interrogé Papa Jean, un étudiant de cette époque, il nous a répondu : « Cette bourse mensuelle était vraiment substantielle, car elle nous permettait de nous documenter, de nous alimenter bref de nous faire vivre. Parfois le reliquat était envoyé au village à mes parents. »
Après cette bourse a subi un régime et est revenue au montant de 25 000 FCFA avant d’être supprimée définitivement et ainsi que la gratuité des frais de scolarité. Cette période présente les sombres jours de l’université au Cameroun car beaucoup d’étudiants venant des familles pauvres ont dû tout abandonner. Nous le confirme ainsi Pierre une victime du système : « Notre génération a été les brebis galeuses car non seulement les bourses académiques ont été supprimées, mais la scolarité est devenue payante. Malgré que je fusse en 2 e année avec des bonnes notes à mon actif, j’ai été obligé de rentrer au Village sans pouvoir obtenir ma licence. »
Peut-être dirons-nous que l’année 2010 est venue apporter un rayon de soleil à la longue et sombre nuit des universités camerounaises. Voilà qu’a été annoncée la prime de l’excellence du président Paul BIYA à l’endroit des étudiants. Elle récompense près de 60 000 étudiants à hauteurs de 50 000FCFA chacun. Soit une dotation de près de 3 milliards de F CFA. Le seul critère d’attribution est l’admission au niveau supérieur. Rien n’étant chose facile dans les universités camerounaises, il fallu faire la queue pendant des jours ou payer tout simplement les pots de vin aux gardiens.
Après avoir interrogé quelques bénéficiaires, les réponses convergent toutes dans le même sens. Carole de dire « J’ai vraiment apprécié cette bourse car elle m’a permis de refaire entièrement ma garde-robes. ». Et Belmond de dire « J’avais des dettes énormes de bières envers mes amis, cette bourse m’a permis en un soir de toutes les régler. » Au terme de ces entretiens aucune réponse ne s’est tournée dans le sens d’un investissement futur dans les études ou dans la recherche mais uniquement dans le divertissement.
Pourquoi dépenser des sommes colossales si les bénéficiaires les utilisent à des fins non éducatives ? Peut-être serait-il plus stratégique d’investir ces sommes dans la construction des amphithéâtres qui étouffent, des laboratoires de recherche délabrés ou même la construction des infrastructures sportives dignes de ce nom…
Cette bourse prime ou plonge-t-elle l’excellence académique camerounaise ?
A.W pour ExceAfrica.com
11 janvier 2013
sincere wakensonn
je suis un haitien j’aimerais avoir une bourse d’etude pour n’importe quel pays, Merçi d’avantage
sincere wakensonn
je vous demande cette bourse juste je n’ai pas d’argent, j’ai besoin une aide financiere pour pouvoir allez preparer mon avenir,mon email est : xxxx
Sévère
Bonjour,
Tout d’abord mes sincères félicitations aux étudiants qui ont reçu ces primes d’excellence. Par ailleurs, j’aimerais dire à A.W qu’intérroger une poignée de recipiendaires n’est pas statistiquement significatif au regards des 60 000 étudiants primés. Ce n’est donc pas parce que votre échantillon à dépenser leur argent dans le divertissement (ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose tant le système éducatif y est stressant) que lesautres (des milliers) en ont fait autant. Construire les amphithéâtres et équiper les laboratoires est une bonne et nécessaire chose, mais ça ne devrait pas empêcher d’apporter un peu de soleil dans les bien obscures poches de nombreux étudiants camerounais. Puisse la Gouvernance s’améliorer au Cameroun, et puissent les jeunes se sentir redevables des efforts que leurs familles et le gouvernement camerounais ont eu la volonté et le mérite de faire pour leur formation.
Sévère
Bonjour,
Tout d’abord mes sincères félicitations aux étudiants qui ont reçu ces primes d’excellence. Par ailleurs, j’aimerais dire à A.W qu’intérroger une poignée de recipiendaires n’est pas statistiquement significatif au regard des 60 000 étudiants primés. Ce n’est donc pas parce que votre échantillon a dépensé son argent dans le divertissement (ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose, tant le système éducatif y est stressant) que lesautres (des milliers) en ont fait autant. Construire les amphithéâtres et équiper les laboratoires sont de bonnes et nécessaires choses, mais ça ne devrait pas empêcher d’apporter un peu de soleil dans les bien obscures poches de nombreux étudiants camerounais. Puisse la Gouvernance s’améliorer au Cameroun, et puissent les jeunes se sentir redevables des efforts que leurs familles et le gouvernement camerounais ont eu la volonté et le mérite de consentirt pour leur formation.
A.W
Je vous comprends bien. Quand on observe les critères d’attribution qui ne sont pas très onjectifs. Ensuite on se demande pourquoi ce retour soudain à la veille des élections? Enfin on conclut que c’est un cadeau”empoisonné” car le problème des étudiants camerounais ne sera pas resolu par une main levée de 50 000FCFA, il se trouve tout ailleurs. “La véritable charité ne consiste pas seumement à donner une piècette à un mendiant, mais à remodeler l’édifice social qui produit les mendiants” Rev Dr Martin Luther KING. Nous les africains apprenons à attaquer nos problèmes à la source