La plupart des établissements de la région du Nord-Ouest au Cameroun ont repris les cours ce 3 janvier 2013, mais pas aisément.
8h au lieu dit Foncha Street « J’ai encore sommeil » ce sont les propos d’un enfant en pleur de l’école maternelle qui visiblement ne veut pas aller à l’école. Sa mère tente bien que mal de le convaincre à avancer mais il est immobile et ne veut rien entendre. Sur la plupart de routes, les élèves du secondaire préfèrent trainer le pas au lieu d’emprunter un taxi pour arriver vite et pour raison, « nous ne sommes pas pressés car on sait qu’aujourd’hui il n’y aura pas cours même les professeurs seront en retard ».
Erreur monumentale car parvenus au portail du Lycée Technique de Bamenda, la plupart des élèves retardataires sont dehors et au sein de l’établissement aucun élève n’est présent dans la cour. Il n’y a que des explications des différentes leçons qui vous parviennent une fois dans l’enceinte de l’établissement. Après une demie heure, les retardataires sont finalement admis mais avec des punitions avant de regagner leur salle de classe.
L’articulation de cette première journée de reprise des cours a été identique dans la plupart des établissements. On a assisté à un rassemblement général dans la cour de l’établissement, puis on a procédé à la présentation des vœux de nouvel an de la part de l’ensemble des enseignants et enfin à l’appel au travail car « le deuxième trimestre est non seulement le plus court à cause de ses nombreuses fêtes mais en plus il est le plus déterminant de l’année ».
L’accent a été mis sur la propreté car après deux semaines d’absence, les salles de classe sont recouvertes de poussières et le tableau avec. C’est ainsi que la plupart des élèves ce sont armés de balaies, pèles, raclettes et serpillères pour rendre leur environnement d’apprentissage agréable à vivre.
Les résultats du premier trimestre n’ont pas été brillants pour tous les élèves, c’est le cas pour 18 élèves de Calvary School et 20 de PNEU. Les dirigeants de ces établissements attribuent cela au changement d’école pour certains et des cas de maladies pour d’autres. Un discours de réconfort leur a été adressé pour les inviter à remonter la pente et à se mettre au travail.
Chez les plus grands, la raison de la plupart des échecs est attribuée aux professeurs « qui ont bouffés mes points », aux « matières pas bien comprises », etc. .
Une fois que la rencontre avec les élèves s’achève, commence celle avec les enseignants, au centre du discours, le censeur ou la directrice selon les établissements. Il leur est demandé plus de ponctualité et de sérieux pour que « les élèves vous prennent au sérieux ». Un autre point de leur rencontre est la prise en compte des différentes réclamations des élèves qui se plaignent d’avoir reçu les mauvaises notes et ont des preuves à l’appui (feuille d’interrogation avec la note réelle dessus).
Si dans certains écoles ont a pris le train, chez d’autres ce n’est pas le cas car lors du départ en congé, c’est plutôt la date du 7janvier qui figure comme jour de rentrée scolaire. La raison évoquée par la majorité des dirigeants est « nous n’avons jamais eu une rentrée à la moitié d’une semaine et nous inspirant des années précédentes, nous avons opté pour le 7 ». Dans ces établissements, les journées du 3 et du 4 janvier ont été consacrées aux révisions des leçons de différentes matières du premier trimestre en attendant lundi pour réellement démarrer avec le programme du deuxième trimestre.
Côté universitaire et surtout dans les écoles de formation d’enseignants à l’instar de St Adrew, c’est encore le premier semestre et les étudiants sont affectés à des établissements publics ou privés pour passer des tests sur le terrain. Ce n’est qu’après cette période qu’ils obtiendront des notes comptant pour le semestre 1 et pourront marquer un break pour reprendre avec le deuxième semestre au début du mois d’avril 2013.
Salma Amadore pour ExcelAfrica.com
11/01/13