La France reste la destination privilégiée des étudiants sénégalais

Une des pierres angulaires des ‘’intérêts communs’’ de la coopération entre le Sénégal et la France reste l’accueil des étudiants sénégalais en France, pour reprendre les mots de l’actuel Ambassadeur de la France au Sénégal, Nicolas Normand.

En effet, la France est la première destination des étudiants africains avec plus de 100.000 étudiants actuellement, selon le site de l’Ambassade de France à Dakar visité à l’Agence de presse sénégalaise.

Parmi les universitaires du continent, les Sénégalais occupent une place à part. Et pour cause, 80 % de ceux qui souhaitent poursuivre leurs études supérieures à l’étranger font le choix de la France comme pays d’accueil. Un pourcentage qui place l’Hexagone très loin devant les autres destinations que sont le Canada, les Etats-Unis, le Maroc ou l’Allemagne.

Plus de 9600 étudiants sénégalais étaient ainsi présents sur le sol français en 2009, ce qui permet de relativiser le discours parfois entendu sur la supposée ‘’désaffection’’ de la France au profit d’autres modèles d’enseignements, relève l’Ambassadeur dans une contribution reprise par le site.

Le Sénégal se place aussi au premier rang des pays d’Afrique subsaharienne pour le nombre d’étudiants accueillis en France, et le cinquième au monde derrière la Chine, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.

Pour Nicolas Normand, ‘’l’effort consenti par notre pays en ce domaine apparaît encore plus clairement quand on compare la gratuité de l’enseignement supérieur français avec les frais de scolarité parfois très élevés dont doivent s’acquitter les étudiants sénégalais dans la plupart des autres pays d’accueil’’.

C’est là, de l’avis de l’ambassadeur, ‘’l’un des signes les plus tangibles de l’esprit de solidarité avec les pays en développement qui anime la politique de la France et qui contribue à faire de notre pays une destination privilégiée par les étudiants en Europe et dans le monde’’.

Cette mobilité étudiante n’est toutefois optimale que si plusieurs conditions sont réunies : les étudiants sélectionnés doivent achever leurs cursus dans de bonnes conditions ; les formations doivent correspondre aux besoins du Sénégal et être complémentaires de l’offre locale ; enfin, les intéressés doivent rentrer effectivement dans leur pays d’origine.

La hausse constatée du niveau général des étudiants sénégalais en France, est un autre signe de cette évolution positive : le nombre de doctorants (8 % du total, contre 48 % pour la Licence et 44 % au niveau Master) est ainsi passé de 586 en 2004 à 724 en 2008.

S’agissant des domaines d’enseignement, les disciplines scientifiques et les sciences pour l’ingénieur dominent (34 % des étudiants) devant les sciences économiques (30 %), les lettres et sciences humaines (21 %), puis le droit et les sciences politiques (14 %).

L’année 2010 a ainsi été marquée par la mise en place d’un programme intitulé ‘’France Formation professionnelle’’ destiné à former en France des techniciens supérieurs (niveau BTS) dans des filières professionnelles courtes dont le Sénégal a un besoin impérieux pour son développement.

Ainsi, 61 étudiants ont été concernés cette année et leur nombre devraient croître progressivement. Six filières retenues en concertation avec les autorités sénégalaises, proposent une variété de métiers dans les domaines des travaux publics, de l’agriculture et de l’agro-alimentaire, de l’hôtellerie-tourisme, de la mode et de l’esthétique, de l’automobile et de l’eau.

En matière d’enseignement, il existe les accords de délivrance de diplômes communs au niveau master entre l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar et l’Ecole centrale de Lyon ainsi que le Groupe des Ecoles des Mines.

La nouvelle organisation de la recherche en France a également conduit les Universités sénégalaises à conclure des partenariats stables et de longue durée avec des laboratoires français, relève l’Ambassade de France.

Cette politique est fortement appuyée par la représentation diplomatique, dans le cadre de sa politique de bourses et de son appui à la structuration des écoles doctorales (113 bourses ont été délivrées en 2010 dont 71 pour la recherche doctorale).

En outre, selon toujours l’Ambassadeur de France à Dakar, ‘’le dispositif n’est vraiment performant que si l’offre de formation française vient compléter et non se substituer à l’offre de formation sénégalaise’’.

Cela explique pourquoi la coopération française soutient le développement de filières professionnelles courtes au sein de l’Université sénégalaise. Depuis 2008, onze licences professionnelles ont ainsi été créées à l’Université de Dakar et dans les pôles régionaux, sur des thèmes comme les agro-ressources, la création multimédia, les énergies renouvelables ou le génie civil.

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0ctobre 2012

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