A peine 17% des 29061, candidats présentés ont été admis à cet examen
Les pleurs et les grincements de dents ont suivi la publication des résultats du baccalauréat de l’enseignement général, la semaine dernière sur l’ensemble du pays. Les candidats fustigent ces résultats qu’ils qualifient d’irréalistes, alors que les parents d’élèves parlent d’une moisson catastrophique. Le gouvernement n’a fait aucun commentaire à la suite de ces résultats, fruit d’une phase expérimentale du BAC général désormais passé en un seul tour. Les grands lycées comme Thomas Sankara, Ecole militaire Général Leclerc, Mouyondzi, Loango ou Dolisie, connus pour leurs bons résultats aux examens, n’ont pas brillé cette année. En effet ils étaient 29061 candidats à se présenter à cet examen du Baccalauréat général cette année 2012. Pourtant seuls 5019 d’entre eux ont été déclarés définitivement admis à l’issue des épreuves écrites passées en juin dernier. Soit seulement 17,85% de taux d’admission.
La publication des résultats du BAC général a été précédée des celle de ceux du Baccalauréat technique où les résultats ne sont pas non plus fameux. A peine 206 admis au premier tour sur un total de 23697 candidats, soit 0,97% de taux de réussite. Le BAC technique a gardé ses deux tours et les candidats admissibles seront bientôt convoqués pour les épreuves orales réservées du second tour. Ils sont quelque 31% à passer ce deuxième tour du BAC technique.
En 2011, les résultats au BAC général étaient au dessus de la moyenne soit 52% de taux de réussite. Aucune raison n’a été officiellement avancée par la ministre de l’Enseignement primaire et secondaire Rosalie Kama Niamawoua. Dans les coulisses du ministre, par contre, on se félicite de ce que ces résultats reflètent: “le vrai niveau actuel des enfants”. Plusieurs candidats, massés devant les murs du stade Marchand de Brazzaville où d’ordinaire on affiche le BAC, ne se sont pas retrouvés devant les résultats publiés. J’arrive à peine à y croire. Ce n’est ni plus ni moins qu’une catastrophe, a réagi un candidat de série A4. Plus loin dans l’enceinte de la Direction des examens et concours où certaines listes étaient affichées, un jeune candidat, 18 ans environ, a dû piquer une crise de nerfs ne sachant comment justifier son échec au BAC. C’était le meilleur de notre établissement, nous a expliqué une de ses camarades de classe.
Pour Hubert Joseph Kokolo, président du Syndicat des professionnels de l’enseignement du Congo (SPEC) ces résultats sont le fruit des efforts de “Terminales” qui ne prennent plus leurs études au sérieux. D’après le syndicaliste, les élèves passent leur temps à mépriser les professeurs: qu’ils n’hésitent pas à défier ou à battre. Si ces résultats rentrent dans le cadre des réformes, ajoute Hubert Joseph Kokolo, les autorités doivent garder la rigueur pour ne pas que cela ressemble à un feu de paille.
Parlant de la “catastrophe”, Martin Itoua, le président de l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo (APEEC), a estimé que cette chute du taux de réussite est la conséquence directe de l’annulation du deuxième tour pour l’examen du BAC. Pour lui, les élèves ne s’étaient pas préparés à la nouvelle donne: [i Les enfants des séries scientifiques ont toujours une désaffection pour les matières littéraires; maintenant tout ça est obligatoire. La moyenne d’admission au BAC c’est 10 sur 20. Ce n’est plus 9 ou 8 fort ou encore 7 fort”, a-t-il souligné.
Toutefois, les résultats du BAC n’ont pas été catastrophiques partout. Il y a quelques cas singuliers d’établissements qui ont émergé. Dans la Cuvette, au nord du pays, le lycée de Makoua (public) a atteint 60,27%. Les lycées des séminaires catholiques de Loango, Saint-Gabriel de Brazzaville et Pie-X de Makoua ont réalisé le succès de 100% d’admis!
Le BAC général était en phase expérimentale cette année. Les autorités scolaires avaient jugé bon de supprimer les épreuves orales au deuxième tour pour booster les résultats. Mais, la session 2012 du BAC n’a pas produit des effets escomptés.
http://journaldebrazza.com
30/7/2012
Mimi
Honnêtement ce n’est pas juste, 17% vous vous en rendez compte? D’abord les profs que l’on ne veut pas payer ensuite cette merde, KAMA doit PARTIR, faut arrêter dans quel pays du monde avez vous vu que l’on a plus de deuxième tour? Elle veut coincer qu’il paye bien les profs et ensuite on verra, le vrai niveau des élèves vs dites? N’importe quoi, le Congo a d’autres problèmes, quoi encore, la corruption commence des le haut, je suis désolée mais c’est vrai, avant de gérer le niveaux des enfants pensez d’abord, aux soins sanitaires, a l’électricité courante, au non-tribalisme et le reste en verra, c’est du grand n’importe quoi