Nul ne s’attendait à cette nouvelle sortie du département de l’Éducation nationale. La réforme a finalement dévoilé ses lacunes.
Le suspense a finalement pris fin ! Les tant appréhendés résultats du baccalauréat ont été annoncés et au moment où nul ne s’y attendait. Un examen de cinq jours a tracé l’avenir de milliers de jeunes. Certains ont lâché un ouf de soulagement et d’autres ont poussé un cri de déception. À en croire les statistiques du ministère de l’Éducation nationale, le taux de réussite au baccalauréat 2012 est de 58,84%, soit 230 989 candidats scolarisés. Première lecture : le taux de réussite a enregistré une baisse par rapport à la session 2011 qui avait atteint largement les 62,45% qualifiés par Benbouzid lui-même de “meilleur taux jamais égalé depuis l’Indépendance du pays”.
Un recul auquel personne ne s’attendait. C’est la surprise totale du baccalauréat 2012 ! Cette nouvelle sortie du département de Benbouzid n’était pas du tout prévue ! Qui aurait cru que la tendance qui s’annonçait plutôt en hausse fulgurante enregistrerait une telle chute ? Habitués depuis quelques années à la montée en flèche des résultats du baccalauréat, tous les concernés par cet examen penchaient pour une hausse assez conséquente. C’est beaucoup plus le taux de cette hausse qui était à l’ordre du jour et non la chute. Jusqu’à quel pourcentage irait encore la tutelle pour faire croire à sa “miraculeuse” réforme du système éducatif ? Les tendances et les estimations sont allées bon train depuis le début des corrections des copies de l’épreuve. Il fallait évidemment frapper plus haut que le record de 62,45% enregistré en 2011. Entre 65 et 69% est le taux de réussite “prédit” pour la session 2012. Certains sont allés jusqu’à annoncer un taux record de 70% ! Le ministère de l’Éducation nationale a laissé faire et n’a annoncé le taux officiel de 58,84% que samedi dernier mettant ainsi fin à toutes les estimations non fondées.
Qui l’eut cru ? Les nombreuses déclarations et autres sorties médiatiques du premier responsable de l’éducation nationale depuis l’application de la réforme, ne laissaient aucun doute sur le maintien de la tendance à la hausse. “Les réformes entamées ces dernières années commencent à donner leurs fruits”, avait commenté Benbouzid en 2011 en récompensant les 64 lauréats ayant décroché leur bac avec la mention “excellent”.
Que s’est-il passé cette année ? Comment expliquer un recul quantitatif et qualitatif ? Serait-ce la seule manière de prouver que le bac n’a jamais fait l’objet de considérations politiques ?
La tutelle trouvera bien des justificatifs à ce recul mais une chose est sûre, les résultats du bac 2012 sont en totale contradiction avec tout ce qui a été dit et fait par rapport à la réforme de Benbouzid qui passe facilement des pires résultats aux meilleurs en un laps de temps très court pour revenir subitement mais probablement au niveau réel et non politique du système éducatif !
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2/7/2012