A la veille du début, mardi, des examens du baccalauréat 2012, les interrogations reviennent avec insistance sur l’aptitude des 450 mille candidats, le degré de leur préparation et de leur engagement à passer ces épreuves aux allures initiatiques placées, cette année, sous le signe de nouvelles mesures.
Il ne fait pas de doute qu’une bonne préparation du programme de la 2è année du baccalauréat “équivaut à un moral au zénith, alors qu’une moins bonne influe négativement sur le psychisme d’un candidat embarrassé, tendu”.
Les séances de soutien intensif, une des méthodes privilégiées des lycéens, ont prouvé leur efficience dans le cadre de la préparation de ces examens décisifs. Le lycée qualifiant Moulay Youssef à Rabat est l’un des établissements scolaires devenu célèbre, depuis des années, après avoir adopté ”cette tradition” permettant à ses ouailles de bénéficier d’un lifting souvent salutaire, une semaine avant les épreuves.
Ces séances de soutien, organisées à l’initiative du corps enseignant du lycée, ont été bien accueillies par les lycéens. Ainsi, Mourad (17 ans), inscrit en classe de baccalauréat série S (physique-chimie) a affirmé qu’il s’agit d”’une initiative très positive que les lycéens apprécient à sa juste valeur, parce que ces séances nous donnent la possibilité de réviser le programme de l’année de manière globale”.
Les cadres éducatifs du lycée ne dissimulent pas leur fierté de superviser cette initiative au profit de leurs élèves. Pour Driss, professeur de mathématiques, ”le soutien est salué par toutes les parties (enseignants, lycéens et parents), quoiqu’il serait préférable de consacrer davantage de temps à cette initiative”.
Les examens du baccalauréat de cette année se distinguent par l’adoption par le ministère de l’Education nationale d’une série de mesures concernant la méthode de calculer la moyenne, les mécanismes de contrôle de la triche et l’adoption de nouveaux moyens de communication avec les candidats.
Pour les élèves reconduits à la session de rattrapage (10, 11 et 12 juillet), le calcul de la moyenne se fait différemment : les meilleures notes obtenues par l’élève à la première session sont désormais comptabilisées en plus des résultats du rattrapage, étant entendu que ce nouveau système devrait permettre d’enregistrer un meilleur taux de réussite.
Youssra (18 ans), en classe de baccalauréat série sciences de la vie et de la terre, a salué cette nouvelle méthode comme “positive et motivante”, tandis que son amie Jihane (17 ans), en classe de baccalauréat série sciences mathématiques, a estimé que seuls ceux qui seront “reconduits à la session de rattrapage en bénéficieront”.
Les candidats seront interdits d’être en possession d’un téléphone portable, ordinateur, tablette électronique ou tout autre gadget de communication dans l’enceinte du centre d’examen ou à l’intérieur des salles. Les contrevenants seront passibles des sanctions prévues par le dahir n 1-58-060 en date du 25 juin 1958 portant sur la fraude et la triche dans les concours publics.
Cette décision a suscité des réactions mitigées dans le milieu estudiantin, alors qu’elle a été bien accueillie par les enseignants au vu de son rôle dans le renforcement du principe de l’égalité des chances.
A ce propos, le directeur du centre national de l’évaluation et des examens au MEN, Mohamed Sassi, a soutenu que cette décision s’explique par l’évolution technologique des moyens de communication qui a induit une évolution des méthodes de fraude pendant l’examen durant ces dernières années.
Sur les mesures accompagnant cette décision, il a indiqué qu’un coffre sera mis à la disposition des candidats à l’entrée de tous les centres d’examen pour leur permettre d’y déposer leurs gadgets avant d’accéder aux salles d’examen.
Pour assurer le bon déroulement des examens, le ministère a prévu la diffusion du guide du candidat et la création d’une adresse électronique propre à chaque candidat à travers la plate-forme “taalim.ma”, qui lui permet d’accéder à l’ensemble des informations relatives à la préparation des examens.
Pour la 2ème année consécutive, les bacheliers bénéficieront de la messagerie “taalim.ma”, une plateforme lancée par le ministère en vue de les éclairer sur les documents relatifs à la préparation des examens et les informer des résultats des examens, avait indiqué récemment le ministre de tutelle, Mohamed El Ouafa.
Quelque 451.953 lycéens, dont 47 pc de sexe féminin, vont passer les épreuves de la première session du baccalauréat prévue les 12, 13 et 14 juin 2012.
MAP
9/6/2012