Après une semaine de perturbation, les cours devaient reprendre le 19 mars à l’université Omar Bongo, à Libreville, la principale université du Gabon. Mais des inquiétudes persistent car les étudiants grévistes affichent leur détermination à faire aboutir leurs revendications sur les paiements des bourses d’études, l’ouverture d’un concours d’entrée à l’École normale supérieure et à une meilleure application du système du LMD (licence, master et doctorat).
Le feu couve encore dans le campus. Malgré les appels à une reprise des cours, les étudiants grévistes affichent une farouche détermination à poursuivre leur mouvement.
Ce lundi 19 mars, ils annoncent la tenue d’une assemblée générale dans le campus suivie d’un sit-in à un endroit non précisé. Les étudiants grévistes affirment qu’ils ne baisseront pas la garde tant que les bourses des 1 000 étudiants, dont les droits ont été suspendus pour limite d’âge ou échecs successifs ne seront pas versés. Ils exigent aussi la levée des sanctions contre leurs camarades qui seront traduit au conseil de discipline pour trouble à l’ordre public suite à cette grève.
Jeudi dernier, ils ont lancé une véritable « intifada » (*) contre le rectorat. Des vitres ont volé en éclat. Le bureau du recteur s’est retrouvé sens dessus dessous. Les gendarmes sont intervenus à coup de gaz lacrymogène pour limiter la casse et exfiltrer le recteur prisonnier dans son propre bureau.
Les enseignants affiliés au principal syndicat de l’université font aussi monter la pression. Ils poursuivent cette semaine une grève entamée jeudi dernier pour exiger des augmentations de salaires et des avancements administratifs.
RFI
19/03/2012