AFRIQUE CENTRALE – Université Catholique d’Afrique centrale (Ucac): Une école en mutations

En 20 ans d’existence, cette institution universitaire a fait l’objet de plusieurs restructurations.

Créée en 1989, l’université catholique d’Afrique centrale (Ucac) a célébré ses 20 ans d’existence en décembre 2011. Cette Université est l’?uvre de l'Association des Conférences Episcopales de la région d'Afrique centrale (Acerac). Elle est de fait, une institution sous régionale et une propriété des évêques de la sous-région. Au fil des années, son système de gouvernement s’est efforcé d’intégrer cette réalité. On y retrouve des étudiants congolais, gabonais, tchadiens ou centrafricains. 

Mais de plus en plus, on constate que l’Université catholique s’ouvre à d’autres pays africains, notamment à ceux de l’Afrique de l’Ouest. Toutefois, la majorité des étudiants sont des camerounais étant donné que l’institution est installée à Yaoundé. Selon le père Ludovic Lado, le vice doyen de l’Ucac pour le campus d’Ekounou, l’un des 5 campus que compte l’Ucac, «le recrutement des étudiants à l’échelle internationale fait partie de la stratégie de développement de l’université. Car souligne-t-il, recruter de l’extérieur pour affirmer le caractère internationale donne plus de crédibilité à l’école». 
Le démarrage effectif des cours au sein de l’Université catholique a eu lieu deux ans après la date de création, soit en 1991, avec l’ouverture du Campus de Nkolbisson. A cette époque, seule la faculté de philosophie et de théologie existait. Progressivement, d’autres démembrements de l’université ont vu le jour, notamment avec la création en 1995 du Campus d’ Ekounou, qui abrite la Faculté des Sciences sociales et de gestion. 

Innovations
L’école Catholique D’infirmiers De Yaoundé (Eciy), située au quartier Messa et créée en 1959, est aujourd’hui affiliée à l’Ucac, ce, depuis 1992. l’Eciy fait ainsi partie des grandes écoles rattachées l’Ucac. L’Institut Supérieure et Technologique de l’Afrique Centrale (Istac) est la plus récente des écoles de l’Ucac. Elle a vu le jour en 2002. Les deux campus de cette école d’ingénierie se trouvent à Douala et à Pointe noire au Congo Brazzaville. 
Sur le plan infrastructurel, les bâtiments de l’Ucac sont restés les mêmes depuis sa création. Mais le père Ludovic Lado, de la congrégation des Jésuites, révèle que l’université catholique a un projet de développement qui va s’étaler sur 10 ans. Par ailleurs, apprend-on du père Lado, de nouvelles filières vont s’ajouter dans la faculté des sciences sociales et de gestion. Cette innovation impliquera la construction de nouveaux bâtiments dans les campus d’Ekounou et de Nkolbisson à Yaoundé. 

La croissance des effectifs est l’un des domaines qui a marqué l’Université Catholique pendant ses 20 années d’existence. «Même si nous ne connaissons pas l’effectif total des étudiants, nous recensons depuis 2004 près de 2500 étudiants dans tout les campus de l’Université.» L’Ucac s’est par ailleurs arrimée au système Licence-Master-Doctorat (Lmd). Un système qui, d’après le vice doyen du Campus d’Ekounou permet «de maintenir la culture de l’excellence et de la responsabilité chez les étudiants». 
Le règlement intérieur reste basé sur la discipline de rigueur, notamment sur la formation de la personnalité et l’éthique. «Valeurs auxquels restent attachés le personnel administratif et enseignant, car il faudrait que les étudiants qui sortent de cette école puissent participer à la régénération éthique et civique de la société qu’on connaît aujourd’hui», soutient le père Ludovic Lado.

Rowina Nguimbis (Stagiaire)

   
http://www.quotidienmutations.info
09/01/2012

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