L’Afrique subsaharienne est toujours la région du monde la plus durement affectée par la pandémie de VIH/SIDA. En 2010, près de 68% des 34 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, y résidaient. On n’y trouve pourtant, que 12% de la population mondiale. Par ailleurs, 70% des nouvelles infections y sont déclarées. Et cela en dépit d’une baisse notable de l’incidence du VIH dans cette partie du monde.
L’Afrique du Sud par exemple, compte davantage de séropositifs au VIH/SIDA qu’aucun autre pays du globe. Ils sont environ 5,6 millions pour plus de 50 millions d’habitants, soit plus de 11% de la population totale ! Si ce pays est le plus fortement touché, il n’est pourtant pas le seul dans la région. En 2010, près de la moitié des décès liés au VIH/SIDA se sont produits en Afrique australe. Heureusement, le nombre de décès diminue régulièrement depuis 1998. Ce résultat est directement lié à la mise à disposition gratuite de traitements antirétroviraux dans la région.
« Entre 2009 et 2010, la couverture antirétrovirale a augmenté de 20% en Afrique subsaharienne », indiquent les rédacteurs du dernier rapport mondial du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA). Plus de 90% de la population de la Namibie, du Botswana et du Rwanda par exemple bénéficient d’un traitement gratuit lorsqu’il est nécessaire.
Dans la région, le nombre total de nouvelles infections à VIH a chuté de plus de 26%. Il ne dépasse plus aujourd’hui 1,9 million, contre 2,6 millions lors du pic de l’épidémie en 1997. Dans 22 pays d’Afrique subsaharienne sur 32, l’incidence de la maladie a reculé de plus de 25% entre 2001 et 2009. Ces résultats concernent certains des pays les plus touchés par l’épidémie au niveau mondial : l’Afrique du Sud, l’Éthiopie, le Nigeria, la Zambie et le Zimbabwe. Bien que toujours très élevée, l’incidence annuelle du VIH en Afrique du Sud a chuté d’un tiers entre 2001 et 2009, passant de 2,4% à 1,5%. De même, l’épidémie semble décliner au Botswana, en Namibie et en Zambie, tandis qu’au Lesotho, au Mozambique et au Swaziland elle se stabilise. A des niveaux toutefois, encore élevés. Si certains outils semblent avoir bien fonctionné, l’Afrique subsaharienne reste fragile face au virus. Le combat doit se poursuivre, aussi bien sur les fronts de la prévention que de l’accès aux traitements.
Pour aller plus loin, consultez le rapport de l’ONUSIDA.
Source : ONUSIDA, 2011 ; de notre envoyée spéciale à Kigali, Rwanda, du 14 au 17 novembre 2011.
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01/12/2011