MALI – La reprise de cours en décembre

BAMAKO, 29 novembre 2011 (Xinhua) — La rentrée universitaire 2011-2012 dans les universités de Bamako et de Ségou débutera le 28 novembre par l'inscription des étudiants. Les cours commenceront vers la fin du mois de décembre. Les 28 056 nouveaux bacheliers ont été immatriculés et les emplois de temps ont été élaborés.

C'est la principale information de la conférence de presse animée par les quatre recteurs des universités de Bamako et celui de Ségou, le vendredi 25 novembre, dans les locaux du rectorat de l'ex-université de Bamako.

Au cours de ce point de presse, le recteur de l'Université des lettres et sciences humaines de Bamako, Mme Djéneba Traoré a, en présence de ses pairs et du conseiller juridique du département en charge de l'enseignement supérieur, ainsi directeur général du centre national des œuvres universitaires (Cenou), Mamadou Coulibaly, présenté le constat général des problèmes que traversait l'Université de Bamako, donné les raisons de la scission et présenté l'état des préparatifs de la rentrée 2011-2012 entre autres.

Depuis sa création en 1996, la seule université de Bamako que comptait notre pays a été confrontée à beaucoup de problèmes qui ont pour nom : nombre croissant d'étudiant (100 000 étudiants la rentrée 2011-2012) nombre insuffisant d'enseignant (moins de 1000 enseignants), problèmes liés à la violence à l'éthique, à la déontologie et à la discipline, etc. A cela s'ajoutent le manque de locaux d'accueil, les problèmes de gouvernance, d'autonomie, ou encore les mauvaises conditions de travail et de vie des enseignants et des apprenants.

"La décision de scinder l'université de Bamako très saturé s'imposait aux autorités compétentes. Elle est une phase importante pour redresser l'enseignement supérieur", a commenté le principal conférencier.

La scission ne consiste pas seulement à créer de nouvelles filières. Mais, elle est une démarche qui vise à partir de l'existant pour bien réaménager afin d'atteindre l'efficacité. Ce qui justifie le regroupement des structures universitaires ayant des affinités, ont expliqué les conférenciers.

Ainsi, il a été crée au niveau de Bamako I, l'Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTTB). Il abrite la faculté de pharmacie et la faculté de médecine et d'Odonto-stomatologie issues de la faculté de médecine, de pharmacie et d'Odonto-stomatologie (FMPOS). La troisième faculté est composée des filières longues de la faculté des sciences et techniques (FAST). Les filières courtes de la FAST forment l'Institut Universitaire des Sciences Appliquées (IUSA).

L'Université des sciences sociales et de gestion de Bamako a été créé au niveau de Bamako II (USSGB). Il abrite la faculté d'histoire et de géographie et la faculté des Sciences économiques et de gestion. Le regroupement de cette nouvelle faculté avec celle des Sciences économiques et de gestion se justifie du fait de l'interaction des recherches pouvant être menées en commun par lesdites facultés. L'Université comprend également l'Institut universitaire de développement territorial (IUDT)

L'Université des Lettres et Sciences Humaines de Bamako a été créé au niveau de Bamako III (ULSHB). Il abrite la faculté des lettres, langues et sciences du langage et la faculté des sciences humaines et des sciences de l'éducation.

Les filières professionnelles de la FLASH ont été regroupées au sein de l'Institut Universitaire des Technologies (Arts, Métiers du Livre, Communication).

L'Université des sciences juridiques et politiques de Bamako est au niveau de Bamako IV (USJPB). Il comprend la faculté de Droit Privé, la faculté de Droit Public et la faculté des sciences politiques et administratives.

Pour permettre une rentrée 2011-2012 réussie et groupée, les quatre recteurs ont élaborée une feuille de route qui s'articulent autour d'action visant à donner plus de visibilité aux universités, à élaborer la listes exhaustives des étudiants inscrits, le règlement des contentieux, la mise en place des équipes pédagogiques, l'élaboration d'un document de plan stratégique de développement et d'un projet d'établissement à court, moyen et long terme.

De même le Cenou est en cours d'achèvement de la réhabilitation des dortoirs de la IUG, de la FAST et de la FMPOS que l'identification de bâtiments publics pour abriter les étudiants. Aussi, les 27 600 boursiers potentiels des nouveaux bacheliers ont été également été identifiés.

 

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