Les fameux « rankings » guident généralement le choix des candidats. Mais doit-on les prendre au pied de la lettre ?
Pour faire le tri entre des programmes MBA toujours plus nombreux, les candidats (et aussi les recruteurs) ont de plus en plus recours à un outil : les classements, publiés notamment par la presse anglo-saxonne. Des classements qui ont, eux aussi, tendance à se multiplier : il y a ceux que réalise le « Financial Times » pour les MBA « full time », les Executive et même les Global MBA, et qui figurent parmi les plus fiables. Mais on peut aussi citer ceux de « Business Week », de « The Economist », de « Forbes »…
Utilisés avec discernement, ces classements fournissent d'utiles informations sur la qualité et surtout « l'image » des différents programmes. Il convient toutefois de les prendre avec beaucoup de précautions, pour plusieurs raisons. D'abord, le choix des critères est souvent discutable : beaucoup de classements mettent ainsi l'accent sur le salaire et la progression de la rémunération à la sortie du programme. C'est un aspect important, mais c'est loin d'être le seul à prendre en compte. En outre, certaines institutions organisent leur stratégie pour coller le plus possible aux critères des classements. Plus grave : les données publiées, fondées souvent sur les déclarations des écoles elles-mêmes ou de leurs diplômés, sont sujettes à caution. Enfin, on peut s'interroger sur la logique même du classement dans un domaine aussi difficile à évaluer que la formation supérieure et s'agissant d'institutions qui cherchent à se différencier les unes des autres.
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22/11/2011