Une association malienne de défense des droits humains a annoncé samedi à l'AFP à Bamako avoir saisi la police pour un trafic de jeunes Maliennes vers le Liban, où elles sont victimes d'abus et de violences, en mettant en cause deux responsables d'agences de voyag
L'Association pour la défense des personnes installées en vertu des règles coutumières à Bamako (ADIPRC) a porté plainte à la Brigade des moeurs de la police malienne "contre deux responsables d'agences de voyage malienne et libanaise pour trafic d'êtres humains, abus sexuel et violence physique" sur de jeunes Maliennes, a affirmé son président, Me Kaba Sacko.
Selon Me Sacko, les deux responsables d'agences incriminés, nommément cités dans la plainte, ont organisé le voyage au Liban "les trois derniers mois de quelques dizaines de jeunes filles" maliennes.
Ces Maliennes devaient "officiellement" effectuer au Liban des travaux domestiques "mais en réalité elles sont soumises à des abus sexuels, des violences physiques. (…) On leur promet de gagner deux millions (de FCFA, 3.050 euros) en trois ans mais, en réalité, elles sont battues, violées. C'est un trafic d'êtres humains", a-t-il expliqué.
L'AFP n'a pu joindre le responsable de l'agence libanaise mis en cause, mais le responsable de l'agence malienne, Bassidiki Touré, a réfuté les accusations à son encontre.
"Les jeunes filles qui vont au Liban sont volontaires. Maintenant, pour savoir ce qui se passe là-bas (après leur arrivée), il faut appeler" l'agence libanaise, a dit M. Touré.
Selon l'association, la brigade des mœurs a ouvert une enquête la semaine dernière.
AFP