En attendant la session de remplacement promis aux élèves de l`Ouest de la Côte d’Ivoire, réfugiés au Liberia du fait de la crise postélectorale, leurs camarades des autres contrées du pays, 423.226 au total, ont pu composer, avant-hier mardi 6 septembre. Ce sont près de 1623 centres d`examens, réhabilités pour certains, qui ont servi aux postulants. Cependant, pour son baptême de feu, en ce qui concerne les examens à grands tirages, l’on peut dire, sans exagérer, que le ministre de l’Education nationale a réussi son pari. De l’Epp Konan Raphaël à l’Epp Sicogi, en passant par l’Ecole primaire Bad d’Anoumabo, des différents centres dans la commune de Marcory que nous avons pu visiter, force est de reconnaître que des mesures sécuritaires ont été prises pour éviter la fraude. Les parents d’élèves et toutes autres personnes étrangères aux examens n’ont pas pu avoir accès aux salles de composition comme par le passé, en vue d’éviter les pratiques frauduleuses liées aux « marchandages scandaleux et déplorables », comme l’avait conseillé le ministre de l’Education nationale. Un véritable dispositif sécuritaire a même été dressé pour faciliter l’accès aux candidats et examinateurs. C’est donc par les épreuves d’étude de texte que les élèves qui frappent aux portes de la classe de 6ème, au secondaire, ont entamé cet examen et concours. Ils devront, par ailleurs, attendre le 20 septembre prochain pour la proclamation des résultats. Au niveau des oraux du Baccalauréat débutés également avant-hier et qui prennent fin le 16 septembre, les mêmes dispositions ont été prises. Mieux, à ce niveau, Mme Kandia Camara a donné des consignes fermes aux candidats afin qu’ils dénoncent les enseignants racketeurs. Il faut signaler que dans un passé récent, les enseignants monnayaient les notes. Ainsi, pour avoir la note de 10 sur 20, le candidat devait débourser la somme de 1000 F CFA, 2000 F cfa, pour la note de 15 sur 20 et 3000 F cfa pour 18 sur 20. Des pratiques que la ministre de tutelle veut abolir, puisqu’elle fait de la lutte contre la tricherie et la fraude aux examens à grands tirages l’une de ses priorités. Et faire en sorte que le système éducatif ivoirien soit performant afin que les diplômes soient propres, crédibles et reconnus partout. C’est donc avec une grande sérénité que les candidats au Baccalauréat du Lycée municipal d’Adjamé ont abordé les épreuves orales d’anglais pour certains, celles de français, d’allemand ou d’espagnol pour d’autres.
J. CESAR
Le Mandat
08/09/2011