Dakar, 4 août 2011 (APS) – Le Baccalauréat ‘’reste encore sélectif’’, même s’il est ouvert à toutes les couches de la population, selon un économiste à la Banque mondiale, spécialiste de l’éducation en Afrique de l’Ouest qui affirme qu’il reste ‘’un diplôme de haut niveau’’.
‘’Dans certains pays, les élèves suivent dix ans d’études sans avoir passé le moindre examen. En Terminale, le système devient du coup très sélectif et les taux d’échec peuvent être élevés’’, relève l’économiste Atou Seck dans un entretien publié dans le dernier numéro de Jeune Afrique.
En effet, rappelle-t-il, le bac était auparavant ’’réservé à l’élite et n’était pas ouvert à toutes les couches de la population. Mais aujourd’hui, malgré le fait que l’accès est ouvert à tous les lycéens, il reste un diplôme de haut niveau’’.
Ainsi pour expliquer la faiblesse des taux de réussite, il évoque la ‘’massification de l’accès à l’examen’’ et la ‘’sélectivité du bac’’.
Il faut aussi prendre en compte, ‘’ le faible niveau des apprentissages qui se répercute du primaire au secondaire et qui pose la question de la qualité de l’enseignement’’, a encore souligné M. Seck.
L’économiste distingue deux types d’établissements privés : les plus anciens de tradition catholique ou laïque souvent bien organisés et qui donnent de ‘’bons résultats’’, et des structures ’’souvent implantées en banlieue aux infrastructures défaillantes et avec un nombre d’enseignants insuffisants’’.
‘’Ces établissements absorbent souvent des élèves en échec scolaire dont les parents ne peuvent pas payer un enseignement privé classique’’, a-t-il soutenu.
C’est donc un ‘’privé de second niveau avec des résultats moins bons’’, affirme l’économiste, relevant que les nouveaux diplômés se ‘’battent pour entrer à l’université’’.