Des chiffres à la hausse mais pourquoi donc ?
Les résultats des évaluations de CE1 et CM2 ont été rendus publics hier par le ministre de l’Education nationale. On y découvre, pour le CM2 des chiffres légèrement en hausse en français, passant de 73 à 74,2 % d'élèves au niveau solide. C’est en mathématiques que l’élévation est la plus significative avec un passage de 66,3 à 69,5 %.
Mais, peut-on, pour autant, en déduire une amélioration réelle du niveau des élèves ? Rien n’est moins sûr. En effet, dans ces augmentations très légères, il y a fort à parier que c’est davantage une meilleure connaissance des épreuves qui a permis aux élèves d’élever leur niveau. Autrement, plus que le niveau, c’est le bachotage qui a porté ses fruits.
Si les résultats sont accessibles en ligne, la consultation ne permet pas de cibler plus précisément qu’à l’échelle d’un département pour une matière et un niveau donnés. Les résultats sont alors mis en rapport avec les moyennes nationales.
Pour Luc Chatel, l’amélioration des résultats est directement imputable à la réforme de l’enseignement primaire mise en œuvre depuis 2007, laquelle s’appuyait déjà sur la validation du socle commun de connaissances et de compétences instaurée par la loi d’orientation sur l’école de 2005.
Pour le CE1, 80 % des élèves présentent un niveau satisfaisant en maths comme en français. Il reste donc toujours 20 % des élèves qui s’inscrivent dans de grandes difficultés scolaires. L’on ne peut guère se réjouir de tels chiffres…
Rédigé par Victor de Sepausy, le jeudi 30 juin 2011
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