Communiqué de presse
Paris le 24/06/2011
Procès en diffamation Obiang contre CCFD-Terre Solidaire
Au cours de l’audience, le CCFD-Terre Solidaire a rappelé sa démarche
Le CCFD-Terre Solidaire, attaqué en diffamation, par le Président de la Guinée Équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, sur la base du rapport « Biens mal acquis. A qui profite le crime ? » publié en juin 2009, a présenté cet après midi à la 17ème chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris, des éléments pour démontrer la qualité et le sérieux de son enquête.
Sur les 29 pays cités dans le rapport sur les Biens Mal Acquis, seul le président de la Guinée Équatoriale a décidé de poursuivre le CCFD-Terre Solidaire.
« Teodoro Obiang Nguema détient après Khadafi, le record de longévité parmi les chefs d’États africains au pouvoir. La nature autoritaire de son régime et l’opacité et la corruption qui règnent dans la gestion des revenus du pétrole sont des informations de notoriété publique, publiées dans de nombreux rapports des organisations internationales. N'oublions pas que 70% de la population du pays vit en-dessous du seuil de pauvreté et que c'est son développement qui est en cause» indique Guy Aurenche, président du CCFD-Terre Solidaire.
Pour le CCFD-Terre Solidaire, ce procès intenté aux organisations de la société civile du Sud comme du Nord (associations de lutte contre la corruption, de droits de l’Homme ou ONG de développement) n’est pas de nature à décourager l’association dans sa démarche. Elle sait que la justice française protège la liberté d’expression : il en va de la capacité même des associations à exercer leur mission et à dénoncer les violations des droits humains.
La tentative d’intimidation du régime Obiang contre le CCFD-Terre Solidaire vient conforter les choix de l’association de s’attaquer sans relâche aux mécanismes de pillages des pays du Sud : l’opacité financière et les paradis fiscaux ainsi que la complicité d’acteurs occidentaux qui font trop souvent prévaloir leurs intérêts économiques sur le sort des populations.
L’objectif premier du CCFD-Terre Solidaire est bien de faire avancer des régulations pour plus de transparence, tant des États que des entreprises, afin que les populations pauvres dans les pays en développement bénéficient des richesses de leurs pays.
La date du délibéré sera indiquée dès que possible sur le site du CCFD-Terre Solidaire
Contacts : Véronique de La Martinière : 01 44 82 80 64 – 06 07 77 05 80
Mathilde Dupré : 07 61 70 91 21