C’est le palmarès que les parents dévorent et que relativisent généralement les chefs d’établissements. En se basant sur les chiffres du ministère de l’Éducation nationale (www.education.gouv.fr), Le Figaro.fr a mis hier en ligne les « indicateurs annuels » de résultats des lycées.
Ce sont 1 935 établissements d’enseignement général et technique (sur les quelque 4 100 lycées de France) dont les résultats sont disséqués, afin de déterminer un classement qui suscite toujours des avis divergents.
Le classement établi ne se contente pas du taux de réussite au baccalauréat. Il se base également sur la capacité de l’établissement à accompagner les élèves et à les faire progresser.
En tête, un lycée de Perpignan, un de Montpellier et un trio gardois
En Languedoc-Roussillon, c’est le lycée Saint-Louis-de-Gonzague (Perpignan) qui tire son épingle du jeu. Premier pour l’académie de Montpellier sur 59 établissements classés. Soit la 48e place française, un taux de réussite de 100 % au bac et un taux de mention Très Bien évalué à 12 %. Il devance le lycée Nevers de Montpellier (83e en France, premier de l’Hérault, 100 %) et La Trinité à Béziers (133e, 97 %). Suit un trio gardois avec Charles-Gide (Uzès), Bellevue et De-la-Salle (Alès).
Sur les 59 lycées du classement, c’est Saint-Stanislas à Carcassonne (Aude) qui ferme la marche (72 % de taux de réussite). Devancé par Deodat-de-Céverac à Ceret (P-O) et Jean-Jaurès à Saint-Clément-la-Rivière (Hérault). Le lycée Saint-Joseph de Sète, qui occupait la première place l’année dernière, pointe cette fois en 18e position (679e, taux de réussite : 94 %).
Le ministère de l’Éducation nationale n’établit pas de classement, mais recense trois indicateurs : taux de réussite au bac, taux d’accès au bac depuis la seconde et la première, proportion de bacheliers parmi les sortants.
Ces indicateurs « reflètent assez bien ce qui se passe dans les établissements », explique Georges Felouzis, professeur de Sciences de l’Éducation à l’université de Genève, qui a travaillé sur les « performances » des établissements et les « marchés scolaires ». En France, la session 2010 du bac a vu selon les chiffres définitifs 85,6 % des candidats décrocher le diplôme (soit 65,5 % des jeunes d’une génération. Évoquant les classements, M. Felouzis souligne : « Je ne suis pas sûr qu’ils soient la “bible “pour les parents. Ces derniers vont probablement d’abord choisir un lycée en fonction de la nature du public qu’il accueille ». « Ces données sont assez peu utilisées pour transformer le système », précise par ailleurs la sociologue Agnès Van Zanten, auteur du livre “Choisir son école “.