Les établissements du primaire et du secondaire sont en congé depuis vendredi dernier.
C’est avec un air de satisfaction que Didier O., professeur titulaire d’une classe de troisième au lycée d’Awae, classait en fin de semaine dernière les carnets scolaires qui ont été distribués vendredi. Non pas que les notes obtenues par ses élèves étaient spécialement bonnes, mais le deuxième trimestre qui s’est achevé avait au moins un motif de contentement. « Il y a eu peu de perturbation ce trimestre. On a connu peu de jours fériés, ce qui nous a permis d’avancer rapidement dans les programmes, et même d’être en avance dans certaines matières », confie l’enseignant. Et cette réalité d’un établissement de périphérie, est en grande partie partagée dans la plupart des écoles et établissements d’enseignement secondaire, partis en congé pour le compte du deuxième trimestre. Dans l’enseignement catholique essentiellement, comme à l’école catholique Saint Joseph de Mvolyé, les tout-petits ont été libérés dès le jeudi. Et même si les autres devaient officiellement attendre vendredi, le visage affiché par certains établissements comme le lycée de Ngoa-Ekellé, sentait déjà le parfum de congé, avec des salles de classe parsemées, et peu de cours dispensés les derniers jours. « Les enseignants sont là mais comme ils calculent les notes, on n’a pas fait cours », explique un jeune élève de 4e au lycée de Ngoa-Ekellé. « Nous sommes venus surtout pour réviser un peu. Mais ce n’est pas vraiment facile avec nos camarades qui font du bruit », lance à côté de lui, une jeune fille juchée sur une table-banc. Mais là aussi, on se montre rassurant sur l’essentiel. Le niveau de couverture des programmes est suffisamment avancé.
Si au niveau central, la délégation régionale des Enseignements secondaires ne disposait pas encore de tous les chiffres en provenance des différents établissements, les informations glanées tant auprès des personnels enseignants que des staffs administratifs de quelques lycées et collèges de la capitale, laissent entrevoir un taux de couverture moyen supérieur aux 2/3. « Généralement, le ministère prescrit de couvrir au moins 80% du programme au deuxième trimestre, étant entendu que les épreuves d’examen sont souvent tirées de cette partie des programmes. Maintenant, cela varie d’une matière à l’autre, les disciplines littéraires étant souvent plus vastes. Mais de manière générale, tous les enseignants ont suffisamment progressé », nous laisse ainsi entendre un responsable au lycée d’Ekounou. Du moins, pour ce qui concerne les classes d’examen où l’accent est souvent mis. Car selon notre source, quelques absentéismes de collègues sont encore à déplorer çà et là pour les autres classes, avec parfois la volonté délibérée de faire remplir les salles de cours de rattrapage payants qui sont programmés par la suite. En dehors de ces cas marginaux, le troisième trimestre sera pour l’essentiel consacré au parachèvement des programmes, mais surtout au peaufinage des dispositifs et de la préparation des candidats aux différents examens, programmés dès le mois de mai.
27 Mars 2011 Eric ELOUGA
Source: http://www.cameroon-tribune.cm