Ils sont environ 600 en poste ou échange au Japon. Un point sera fait au ministère demain pour recenser combien y sont encore et organiser leur retour.
Ce n’est pas encore l’affolement mais il semble bien qu’il y ait urgence désormais. La France est décidée à faire rentrer tous les étudiants, universitaires et chercheurs présents au Japon, qui seraient environ 600.
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse a pris les choses en mains, annonçant aujourd’hui qu’elle réunissait demain rue Descartes les responsables des universités, grandes écoles et écoles d’ingénieurs, ainsi que des organismes de recherche pour «faire le point sur leur situation» et organiser leur retour.
Au ministère, on estime leur nombre à 600. La France a en effet 560 accords d’échanges entre des établissements du supérieur français et japonais. «Les étudiants français sont un peu plus de 500 par an, et les deux tiers sont là pour apprendre la langue», avait indiqué l’attaché de coopération universitaire de l’ambassade de France à Tokyo, interviewé en septembre dernier par l’agence d’informations AEF.
Mas pour l’instant, le ministère n’a pas une image précise de la situation. En fait, personne ne sait combien d’étudiants, et d’universitaires en général sont déjà rentrés en France, combien sont partis dans des pays voisins plus sûrs, voire combien sont coincés dans des zones touchées par le tsunami ou par la menace nucléaire.
Enquête pour recenser précisément tous les étudiants
L’Insa de Lyon et l’Ecole centrale de Lyon ont une collaboration avec l’université de Tohoku à Sendai, région ravagée par le tsunami. Avec le CNRS, ils participent même à un laboratoire de recherche international. Hier, l’Insa restait prudente sur le sort de ses étudiants: «Les premières nouvelles pour une majorité de nos quinze étudiants actuellement au Japon sont plutôt rassurantes. Toute fois pour certains, l’inquiétude demeure, du fait des contraintes logistiques dans la région de Tohoku. Le rapatriement, même vers une autre région du pays, semble difficile.»
La Conférence des présidents d’université (CPU) a lancé une enquête ce matin pour recenser précisément tous les étudiants – envoyés dans le cadre d’échanges universitaires, faisant des double-diplômes, doctorants, etc – et enseignants-chercheurs français présents au Japon. La Conférence des grandes écoles (CGE) et celle des directeurs des écoles d’ingénieurs (Cdefi), qui ont aussi des accords de partenariat avec des universités japonaises, ont fait de même.
Les services du ministère les ont contactés hier «pour les aider et faciliter leurs démarches auprès de l’ambassade de France à Tokyo» en vue du rapatriement de tous les universitaires.
Par VÉRONIQUE SOULÉ
16/03/2011
Soure: http://www.liberation.fr