Le tribunal de première instance de Bruxelles a signé ce vendredi un nouvel épisode dans le dossier "Tintin au Congo", examiné par la justice depuis presque trois ans. Le tribunal a estimé que le siège était mal composé et que, l'affaire traitant de racisme, la présence du ministère public est indispensable sous peine de nullité. Le dossier sera rouvert le 18 mars.
L'affaire a été introduite par Bienvenu Mbutu Mondondo, un citoyen Congolais résidant en Belgique, suivi par l'asbl française Le Cran (Conseil Représentatif des Associations Noires). Ils réclament la cessation de la parution de la BD "Tintin au Congo" car elle contient des propos racistes inacceptables.
Ils demandent à titre subsidiaire, qu'un bandeau accompagne l'album afin d'avertir le lecteur que l'oeuvre contient des propos racistes, comme c'est déjà le cas pour les versions anglaises éditées par Egmond. Mais ils veulent aussi qu'une préface explique le contexte et l'époque de la rédaction de la bande dessinée, et enfin, que cette dernière soit déplacée des rayons "enfants" vers les rayons "adultes" des librairies.
Lors des précédentes audiences, les parties se sont interrogées sur la compétence du tribunal de première instance. Les requérants ont aussi demandé la production des contrats entre Casterman et la SA Moulinsart afin de savoir qui détient les droits de gestion et d'exploitation de l'oeuvre. Ces questions n'ont finalement pas été tranchées et la présidente du tribunal a ordonné l'intervention du ministère public, à la satisfaction des parties requérantes. L'audience a été fixée au 18 mars à 9H30. (belga/mb)
18/02/11
Source: http://www.7sur7.be