La lettre de l'économie du sport de 2009 révèle que les facultés des sports ont l'un des meilleurs taux d'insertion du paysage université français : 90 % ! Patrick Pelayo, doyen de la faculté des sciences du sport et de l'éducation physique de Ronchin, revient sur cette réussite.
– Combien d'étudiants comptez-vous ici ?
« Environ 2 000. Ils se répartissent en licence et master, voire en doctorat, puisque nous avons deux laboratoires de recherche sur les sciences de la vie et les sciences humaines et sociales. Sur nos 63 enseignants, 45 sont des enseignants-chercheurs. » – La fin du concours d'entrée a-t-elle changé les choses ?
« Depuis le milieu des années 1990, tout élève titulaire du bac peut s'inscrire directement. Du coup, on a compté, en France, jusqu'à 45 000 étudiants en STAPS sur une année. Face à cet afflux, nous avons su diversifier nos formations et créer des niches d'emplois, en même temps que le sport lui-même offrait de nouvelles opportunités. » – Comment expliquez-vous la réussite sur le plan de l'insertion professionnelle ?
« Pendant longtemps, ici, nous avons formé des professeurs d'EPS. C'est encore le cas, mais le nombre de postes disponibles est de plus en plus limité. Alors nous avons diversifié notre formation autour de quatre filières : outre les métiers de l'enseignement, nous proposons aussi une branche sur l'activité physique adaptée à la santé, qui génère énormément d'emplois dont des métiers cadres une branche sur le management du sport, qui voit sortir beaucoup de créateurs d'entreprises dans la communication et l'événementiel sportif, et enfin, une branche qui concerne l'entraînement. Actuellement, les diplômes STAPS se suffisent à eux-mêmes : avec une licence ou un master, on peut devenir entraîneur, préparateur physique ou mental, spécialisé dans la nutrition. Le préparateur physique du LOSC a été formé chez nous. Il possède aujourd'hui le plus haut niveau de diplômes universitaires dans ce domaine.
C'est assez cocasse car, du temps où l'inscription se faisait sur concours, il avait été refusé. Il est revenu par la suite, et par le biais d'un DEUST. »– Avez-vous de nouveaux projets de développement ?
« Dans le cadre du Grand emprunt, nous travaillons sur les relations entre l'activité physique et la santé. Lille II possède un terrain dans la zone de l'Épi de Soil, nous pourrions y développer un ensemble qui associerait un pôle de recherche et d'excellence au niveau international et national. On y chercherait pourquoi l'activité physique, par ses effets dose-réponse et bénéfice-risque, peut contribuer au bien-être des citoyens. »
Source: La Voix du Nord, 13/02/2011