Vers la création au Cameroun d’une école de formation au maintien de la paix

Vers la création au Cameroun d’une école de formation au maintien de la paix

Le secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Jean-Marie Bockel, a annoncé lundi à New York la création prochaine au Cameroun d’une école internationale de formation de troupes africaines destinées aux opérations de maintien de la paix de l’ONU en Afrique.
Dans une rencontre avec la presse au siège de l’ONU, M. Bockel a indiqué être venu participer au lancement, auprès des Etats membres de l’Organisation mondiale, d’un appel à contributions pour cette école, dans laquelle la France sera "très fortement engagée".

Il s’agira d’un centre "de formation de troupes – police, gendarmerie, armée – de maintien de la paix sur le continent africain", a-t-il dit.

Il sera établi à Awaé, à 65 km au nord de Yaoundé, où existe déjà une école de ce type, qui sera donc agrandie et internationalisée. Paris est déjà engagé dans l’école existante, "en termes de formation et de financement", a ajouté le ministre.

Cette Ecole internationale des forces de sécurité intérieure (Eifors) "prendra une autre ampleur puisqu’elle s’adressera non seulement à des cadres et des officiers mais également à des unités entières, pour les former à ces situations parfois bien particulières du maintien de la paix", a déclaré M. Bockel.

Le Cameroun, a-t-il précisé, a été choisi car c’est un pays à la fois francophone et anglophone et "il faut que ces soldats, ces policiers, puissent être adaptés aux différents terrains".

L’opération se fait avec le soutien de l’ONU et de son département du maintien de la paix (DPKO), qui est dirigé par le Français Jean-Marie Guéhenno, a indiqué le ministre. Ce département dispose d’une division police et l’ONU est généralement très preneuse d’effectifs de police et de gendarmerie pour ses nombreuses opérations de maintien de la paix dans le monde comme en Haïti et prochainement au Tchad.

L’appel à contributions a réuni une soixantaine de pays, parmi lesquels les grands pays industrialisés et de nombreux pays africains, a-t-on indiqué de source diplomatique. Le Canada s’est notamment dit très intéressé, selon cette source.

La France pour sa part envisage une contribution à hauteur d’un million d’euros pour l’investissement. Pour le fonctionnement, elle prendra une quote-part qui sera fonction des autres engagements, a précisé cette source, sous couvert de l’anonymat.

L’école devrait prendre son rythme de croisière courant 2009 et l’objectif pour la première année est la formation de 1.000 policiers, a-t-elle encore indiqué.

M. Bockel avait effectué début octobre une visite au Cameroun, lors de laquelle il avait évoqué le lancement de cette école avec le président Paul Biya.

Source: AFP
23/10/07

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