Une rentrée scolaire sous le signe du changement

Une rentrée scolaire sous le signe du changement
Source : http://www.lalibre.be
BELGA

Mis en ligne le 23/08/2005
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Dès la rentrée, le gouvernement devrait s’atteler à poursuivre la mise en oeuvre des autres priorités du Contrat: grille commune généralisée de 28 heures dans le secondaire, avec possibilité d’organiser des activités au choix pendant 4 heures.

OLIVIER PIRARD

La rentrée scolaire 2005 sera marquée par une série de nouveautés, surtout dans l’enseignement primaire, où l’encadrement des élèves sera renforcé en 1ère et 2e année. L’enseignement supérieur et universitaire connaîtra aussi quelques changements, avec l’entrée en vigueur de mesures qui n’ont pas manqué d’alimenter le débat politique depuis l’entrée en fonctions de l’équipe gouvernementale PS-cdH à la tête de la Communauté.

Le renforcement de l’encadrement dans le primaire constitue la première concrétisation d’un «Contrat pour l’école» lancé par la ministre-présidente et ministre de l’Education (primaire et secondaire) Marie Arena pour relancer un enseignement francophone dont les déficiences ont été plusieurs fois mises en évidence par des études internationales.

Ainsi, 360 instituteurs supplémentaires seront présents dans les classes de 1ère et 2e pour cette rentrée (180 autres pour la rentrée 2006), afin que chaque enseignant titulaire ne s’occupe pas de plus de 20 élèves. Les écoles comptant moins de 50 élèves bénéficieront d’un effort encore accru d’encadrement.

Dès la rentrée, le gouvernement devrait s’atteler à poursuivre la mise en oeuvre des autres priorités du Contrat: grille commune généralisée de 28 heures dans le secondaire, avec possibilité d’organiser des activités au choix pendant 4 heures (le cours de latin, qui a semblé un moment menacé, ne disparaîtra pas, a assuré Mme Arena), meilleure transition entre le primaire et le secondaire, accélération de la remédiation pour les élèves en dificultés, réorganisation du technique et du professionnel, promotion du manuel scolaire, valorisation des enseignants, réforme de l’inspection, etc…

Par ailleurs, les instituteurs en formation voient leurs études réformées, tant dans l’organisation de leurs stages que dans celle des cours rassemblant plusieurs sections d’études (plus de souplesse) et dans l’établissement des grilles horaires.

Dans l’enseignement supérieur non universitaire, une première phase du processus menant à terme à l’extinction des «Droits d’Inscription Complémentaires» réclamés par les établissements à leurs élèves, entre en application. Pour l’année académique 2005-2006, ces droits ne pourront être supérieurs à ceux réclamés l’année précédente et seront plafonnés. Ils diminueront ensuite de 10 pc par an pour être éteints dans 10 ans, sauf frais supplémentaires réels.

En outre, une nouvelle procédure doit faciliter dès cette année les démarches menant à l’attribution de bourses d’études dans le secondaire et le supérieur.

Dans les universités, les études de médecine et de dentisterie connaîtront de nouveaux bouleversements, pour se plier aux exigences du numerus clausus imposé par le gouvernement fédéral afin de limiter le nombre de praticiens. Un numerus clausus auquel la Communauté reste hostile, a rappelé maintes fois la ministre de l’Enseignement supérieur Marie-Dominique Simonet.

Le décret voté en juin par le parlement de la Communauté supprime la sélection des étudiants à la fin du 2e cycle d’études de médecine et de dentisterie et instaure une orientation à la fin de la 1ère année d’études en vue de la poursuite du cursus dans la branche choisie ou dans une branche proche du domaine médical.

Autre nouveauté, découlant celle-ci de l’intégration de l’enseignement de la Communauté dans le processus européen dit de «Bologne»: les étudiants universitaires ayant terminé avec succès leur première année académique -1ère année baccalauréat- entreront en octobre en 2e baccalauréat.

A l’aube de la nouvelle année académique, chacun s’attend aussi à ce que l’épineuse question du port des «signes distincifs» à l’école alimente de nouvelles polémiques au cours des prochaines mois. A ce propos, une décision du tribunal des référés est attendue mercredi après deux plaintes visant les règlements d’interdiction pris par deux établissements de Charleroi.

Une autre polémique risque de rebondir, autour de la santé des écoliers. Après avoir renoncé à interdire ls boissons sucrées dans les écoles, le gouvernement a décidé de promouvoir l’alimentation saine par des actions de sensibilisation. L’activité physique des chères têtes blondes sera encouragée et des établissements pilotes du primaire offriront 4 heures hebdomadaires de sport et d’éducation physique, contre 2 actuellement.

La rentrée 2005-2006 concernera 145.000 étudiants pour les universités, les Hautes écoles, les écoles supérieures d’études artistiques et les Instituts d’architecture. Mardi, le cabinet de Marie Arena n’était pas en mesure de citer des chiffres concernant l’enseignement secondaire, primaire et maternel.

Comme d’habitude, les écoles primaires rouvriront leurs portes le 1er septembre et les établissement du secondaire le lundi 5 septembre. La rentrée dans les universités et Hautes écoles commencera dès le 15 septembre pour certains établissements.

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