Une filiale de l’ESMT au Cameroun
Source : Cameroon Tribune
17 Octobre 2005
INTERVIEW
Armand Essogo
L’Ecole multinationale des Télécommunications de Dakar se rapproche des étudiants camerounais.
L’Ecole supérieure multinationale des Télécommunications de Dakar (ESMT) a choisi le Cameroun pour abriter son projet de délocalisation en Afrique centrale. Pour traduire ce changement de site en acte concret, un concours d’entrée vient d’être lancé en direction des titulaires d’un Baccalauréat scientifique ou technique (E et F), pour 50 places disponibles. Mais pour mieux faire connaissance avec cette institution, son directeur général, Brahim Adama Fall, a accordé une interview à Cameroon Tribune.
Brahim Adama Fall, directeur général de l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications de Dakar.
Qu’est-ce qui justifie la délocalisation de l’ESMT ?
L’ESMT a engagé, depuis un certain temps, un ambitieux programme qui permet d’étendre ses activités au-delà de sa zone traditionnelle (Afrique de l’Ouest). Il s’agit de permettre aux autres Etats de profiter pleinement de l’expertise de cette école internationale spécialisée dans le domaine des télécommunications et qui a fait ses preuves depuis plus de 20 ans.
Les diplômés de l’ESMT font d’ailleurs partie aujourd’hui des réseaux des décideurs en matière de télécommunications en Afrique. Plusieurs cadres du ministère camerounais des Postes et Télécommunications sont diplômés de l’ESMT.
Quelles sont les raisons qui ont motivé le choix du Cameroun ?
Nous avons choisi le Cameroun à partir du rôle moteur qu’il joue sur le plan économique et technique. Vous savez très bien qu’en Afrique centrale, le Cameroun est le pays qui regorge des moyens humains les plus importants en terme d’expertise sur le plan technique et scientifique. Nous avons donc pensé que pour asseoir une telle délocalisation, il fallait démarrer par le Cameroun qui de plus, constitue de façon légendaire une véritable terre d’accueil. Et j’ai le plaisir de vous signaler que j’ai moi-même vécu cette hospitalité lors de tous mes voyages au Cameroun. Pendant mon dernier séjour, j’ai été reçu par le ministre d’Etat ministre des Postes et Télécommunications qui s’est montré très ouvert. Nos entretiens se sont déroulés dans une cordialité fraternelle. D’autres entretiens avec le Représentant Résident de l’IAI-Cameroun, notre partenaire local, le directeur de l’Ecole nationale supérieure des Postes et Télécommunications et le directeur du développement de l’enseignement supérieur ont été très enrichissants
Quel institut va abriter cette délocalisation ?
C’est l’IAI-Cameroun, notre partenaire local qui va abriter cette délocalisation grâce à une convention signée entre nos deux institutions l’année dernière. C’est d’ailleurs à travers cette convention qu’un cadre stratégique et académique a été trouvé pour initier cette délocalisation au Cameroun.
Pourquoi avoir retenu l’IAI-Cameroun comme votre partenaire ?
L’IAI-Cameroun est notre partenaire traditionnel. A cela s’ajoute l’expertise et la crédibilité de cet établissement. Pour finir, l’IAI-Cameroun s’est imposé comme un pôle d’excellence pour la formation en informatique. Il est reconnu au-delà de nos frontières pour cela.( 7ème rang mondial e-learning lors du dernier sommet mondial de l’information à Genève en décembre 2003).
Comment se passera le recrutement des étudiants ?
le recrutement se fera par voie de concours qui sera organisé par la direction générale de l’ESMT de Dakar, avec l’appui technique et logistique de l’IAI-Cameroun. Il suffit d’être titulaire d’un baccalauréat scientifique ou technique (E et F). Les dossiers peuvent être déposés à l’IAI-Cameroun au plus tard le 21 octobre prochain, le concours étant prévu le 29 octobre. Les candidats pourront composer dans les centres de Yaoundé et de Douala, mais la formation se déroulera à Yaoundé. Tous les renseignements peuvent être obtenus dans les locaux de l’IAI-Cameroun à Yaoundé et Douala.
Quel est le diplôme préparé et quelles sont les perspectives d’avenir pour les étudiants formés ?
Il faut dire que les étudiants recrutés auront la chance d’entrer de plain-pied dans le nouveau système LMD. Ils vont donc préparer en trois ans une Licence Professionnelle dans les métiers des télécommunications et de l’Informatique. Ils recevront la première année une formation purement informatique. Les modules de télécommunications seront donnés dès la 2e année. Après les trois ans, ils pourront intégrer le Master à Dakar, au Sénégal. Je vous rappelle que tous nos diplômes sont reconnus par le CAMES.