Une école de cirque à Madagascar

Une école de cirque à Madagascar

Après quatre ans de dur labeur, la Grande île possède ouvre sa première école de cirque. Projet initié par l’association «L’aléa des possibles», «Chapito Metisy» sera ouvert le 24 janvier.

Une grande première à Madagascar, l’art de la rue aura sa propre école. Sise au fonkotany Mandialaza Ambatomintsangana, à Antananarivo, cette première école d’art du cirque comprend une salle de danse, une salle de cirque équipée, des salles de classe. Elle se trouve en plein coeur d’un quartier populaire, un véritable espace de liberté et de créativité ouvert sur le monde.

«Cette école sera destinée à tout public, pour ce qui veulent professionnaliser leurs acquis dans cet art vieil de plusieurs siècles, ou ceux qui aimeraient débuter dans la discipline», précise Virginie Lavenant, initiatrice du projet.

Dans une vision plus lointaine, l’association L’Aléa des possibles se fixe pour but de créer des synergies entre les acteurs et les benéficiares, pour une meilleure mixité et harmonie sociale dans un souci d’integration et d’insertion des inconditionnels de l’art de la rue.

L’école vise l’apprentissage des techniques de cirque, l’adaptation technique au public de chaque association, l’adaptation des ateliers cirque en fonction des objectifs pédagogiques et éducatifs de chaque centre.

«La culture peut permettre aux groupes sociaux marginalisés de maintenir une cohésion sociale, et aux individus de trouver une identification positive qui se situe à l’inverse des conséquences de la non-insertion sociale et de la délinquance», une phrase tirée du livre de Pasquier, un écrivain et parrain d’une autre école du genre peut résumer l’attente de l’association.

Portes ouvertes
Une semaine de « portes ouvertes » commencera le samedi 24 janvier. Danses contemporaine et traditionnelle, percussions, activités manuelles seront au menu, au nom de la démocratie culturelle que l’association veut partager à nos compatriotes.

«Ce projet est l’un de ceux qui mettent en exergue la culture de l’art de la rue. Dans un autre angle, il faut donner aux enfants une vision plus évolutive dans l’art du cirque. C’est une opportunité de mélanger les couches sociales. Des résidences-créations seront initiées pour soutenir les plus doués», prévoit Virginie Lavenant.

Des prestations de certains groupes comme Samoela ou Bakomanga, et une exposition de quelques toiles de Ony Hanjaka compléteront les activités cultlurelles lors de l’inauguration de l’école.

Quelques artistes de l’association « L’Aléa des possibles » mettront la main à la pâte dans l’apprentissage de l’art du cirque.

Encadré
Un réseau interactif
Afin d’implanter et consolider les actions de l’Aléa des possibles à Madagascar, l’antenne locale est en cours de constitution.
Consciente de l’ampleur des difficultés sociales et économiques en présence à Antananarivo, l’association a décidé d’interagir avec ce monde par le biais de l’action culturelle. Preuve de l’adhésion croissante des autorités loccales pour le projet, l’association s’est vu octroyer un accord de siège à Madagascar le 7 mars 2007.
L’équipe de l’Aléa des possibles est composée d’un responsable artistique, pédagogique, de programme d’insertion, d’animateur, de formateurs spécialisés de danses traditionnelle et contemporaine, de théatre, de cirque, de musique, dl’art plastique et d’artisanat.
Installée depuis quatre ans à Madagascar, cette équipe est formée par des professionnels expatriés. Elle peut en outre faire appel à des intervenants extérieurs sur des domaines spécifiques, ou sur des projets ponctuels.

Juliano Randrianja
Date : 17-01-2009
Source: http://www.lexpressmada.com

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