De nos jours chez nous, on n’exerce plus le métier qu’on veut ou celui qu’on aime, mais celui qu’on trouve. Qu’à cela ne tienne, moi, je serai médecin. Depuis ma tendre enfance, je caresse le rêve de devenir médecin depuis le jour où ma mère m’avait raconté les péripéties de mon accouchement.
Après l’obtention de mon BAC C, je voudrais faire médecine et devenir un bon médecin. L’histoire de ma mère, c’est l’histoire des milliers de femmes africaines dont bon nombre n’y ont malheureusement pas survécu. La situation sanitaire offre très peu de chances aux patients qui y ont accès. Très peu de malades trouvent auprès des formations sanitaires et leurs personnels la satisfaction escomptée. Et pour cause ! les personnels sont passés maîtres dans l’art de l’arnaque, de la corruption et de l’escroquerie éhontée de leurs malheureux patients au grand mépris de leur noble serment. Le sentiment humain et encore moins patriotique est devenu la chose la moins partagée dans le monde de la médecine de nos jours. Ce qui me révolte et aiguise de jour en jour mon désir d’apporter ma modeste contribution aux côtés des hommes de bonne volonté pour renverser cette tendance. C’est pourquoi, j’ai opté pour une médecine militaire dans mon pays dans la perspective que sa devise « honneur et fidélité » en plus de mon serment d’Hyppocrate m’offriraient un cadre approprié pour exercer ce noble métier de manière honorable pour moi-même, pour mon pays et pour mes patients. Malgré mon âge (17 ans) qui se trouve être un handicap pour moi pour être recrutée dans l’armée de mon pays (l’âge minimum étant 18 ans), c’est mon seul et unique rêve que je compte tôt ou tard concrétiser.