SIDA – L’accès aux soins pour tous, un grand défi pour l’Afrique

SIDA – L’accès aux soins pour tous, un grand défi pour l’Afrique

Le poids des maladies et la précarité du système des soins médicaux posent toujours de grands défis au développement du continent africain, ont averti vendredi les ministres africains de la Santé au terme de leur rendez-vous à Johannesburg.Après une semaine de délibérations, les quelque 40 ministres de la Santé de pays africains ont adopté une stratégie sur neuf années qui vise à assurer l’accès de tous les Africains aux soins médicaux fondamentaux d’ici 2015.

Les maladies transmissibles et non transmissibles, ainsi que les blessures et la violence, ont porté une grande atteinte au système de santé du continent, a déploré la ministre botswanaise de la Santé, Sheila Dinotshe Tlou.

L’Afrique, dont le personnel médical ne représente que 3% de celui du monde, compte 25% de l’ensemble des maladies de la planète, a-t-elle indiqué. L’espérance de vie de la population africaine n’est que 52 ans en moyenne, un phénomène essentiellement dû à la propagation de diverses épidémies, dont notamment le sida, la tuberculose et le paludisme.

Les morts en couche en Afrique se chiffrent à 1.500 sur 100.000 femmes, tandis que le taux de mortalité pour les enfants de moins de cinq ans s’élève à 171 sur 1.000 enfants.

En outre, la sous-production agricole, le taux d’analphabétisme élevé, les perpétuels conflits, le manque en eau potable et en électricité constituent les facteurs qui ont aggravé le fardeau des soins médicaux. La stratégie 2007-2015 a pour objectif d’offrir les soins fondamentaux à l’ensemble des Africains avant 2015, notamment aux personnes démunies, marginalisées et déplacées. Elle demande aux gouvernements des pays africains d’octroyer au moins 15% de leurs budgets au secteur de la santé, un objectif fixé en 2001, mais seulement réalisé dans deux des 53 pays de l’Union Africaine (UA).

Le document appelle à la localisation de la fabrication des médicaments, de manière à réduire la forte dépendance à l’importation.

Les pays occidentaux doivent eux aussi renforcer la formation du personnel médical en Afrique, afin de juguler l’immigration des médecins et des infirmiers du sud vers le nord. Par ailleurs, le plan préconise le recours étendu à la médecine traditionnelle, et propose de l’intégrer dans le système de traitement national.

Source:
XINHUA
14/04/2007

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