L’intégration des étudiants haïtiens, une responsabilité partagée
François Ngor Ndiaye, spécialiste en sociologie de l’éducation, suggère aux 163 étudiants haïtiens, bénéficiaires de bourses d’études au Sénégal de s’intégrer à la culture sénégalaise, pour mieux s’intégrer dans leur pays d’accueil.
« Pour mieux s’intégrer, ils [les étudiants haïtiens] doivent s’imprégner des activités culturelles au Sénégal et y participe […] les responsabilités sont partagées entre ces étudiants et les étudiants sénégalais, en ce qui concerne leur intégration […] Cela ne coûte pas cher, il suffit juste de le vouloir pour réussir […] Si nous ne faisons pas attention les étudiants haïtiens qui sont parmi nous, vont rentrer chez eux et dire que les sénégalais sont des roublards, qu’ils trompent les gens »
« La majorité des étudiants sénégalais parlent tout le temps wolof » François Ngor Ndiaye leur conseille de parler français dans l’enceinte de l’université au bénéfice des étudiants étrangers. Analysant les enjeux de l’intégration sociale, le sociologue relève : « Il y a des gens qui souffrent de solitude pour avoir bâti une muraille autour d’eux […] évitons les préjugés et prenons le temps de découvrir les autres par leur éducation et leurs comportements. Si l’étudiant reste tout le temps parmi ses compatriotes, sans jamais chercher à aller vers les gens de son pays d’accueil, que va-t-il retenir du Sénégal ? C’est à eux [les haïtiens] de nous aider à les aider ».
Politicosn.com et Haiti Libre
Source: http://www.politicosn.com
26 octobre 2010