SENEGAL-UNIVERSITE
La dégradation des pavillons préfabriqués du campus de Dakar déplorée
…..04/09/2004 11:26 GMT
Dakar, 4 sept (APS) – Les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop et les employés du Centre des œuvres universitaires de Dakar affichent leur inquiétude à propos de l’état de dégradation avancé des pavillons préfabriqués de la cité universitaire de la capitale sénégalaise.
A quelques jours de la ‘’codification” destinée à l’attribution de lits aux étudiants résidents au campus social du (COUD), étudiants et travailleurs redoutent une catastrophe si rien n’est fait pour pallier la dégradation des habitations de cette enceinte.
‘’Ces bâtiments sont dans un état de délabrement tel qu’il devient dangereux d’y habiter. Et si rien n’est fait pour les détruire très rapidement, nous allons vers une catastrophe”, scande un groupe d’étudiants qui attend d’être édifié sur la date exacte du démarrage de la ‘’codification”.
‘’L’eau coule de partout et ronge le zinc qui constitue la matière principale de ces bâtiments”, confie Issa, le gardien du pavillon G, visiblement, le plus affecté de tous les bâtiments.
Il suffit, en effet, de s’approcher de ces constructions pour mesurer le degré de leur dégradation. A quelques mètres du pavillon G, on a l’impression d’aller à la rencontre de cascades. Le bruit que fait l’eau en se déversant de l’étage est perceptible à la ronde.
De plus, il faut se boucher les narines tant est forte l’odeur nauséabonde que dégage les toilettes, alors même que de faux plafonds jonchent le sol des couloirs à tous les étages.
‘’Il n’y a pas de ciment, ni de béton, encore moins du fer dans les murs. Tout est en zinc et en plâtre”, explique Nalla Ndiaye, un ouvrier trouvé sur les lieux.
‘’Nous sommes en train de refaire toute la plomberie du bâtiment et changer les tuyaux. Mais je ne pense pas que cela puisse régler le problème car l’humidité a, au fil du temps, sérieusement endommagé le bâtiment”, ajoute-t-il.
La situation est telle que lui et ses autres camarades ouvriers craignent pour leur vie : ‘’On est là. Mais ce n’est même pas sûr. Il y a des fuites d’eau partout, le plâtre est devenu mou, le zinc gonflé d’eau”, ont-ils expliqué, estimant que rien qu’avec un coup de poing, on peut faire un trou béant dans les murs.
Dans les pavillons I, H et F, les problèmes sont identiques. Le plafond de la salle de télévision du pavillon H s’est effondré, l’année dernière, créant une grosse panique, révèlent Jean Paul Sarr et ses camarades, trouvés sur les lieux.
Certes, le défaut d’étanchéité, l’inondation des couloirs et des chambres constituent, avec les courses poursuites nocturnes des rats, les principaux maux auxquels campus est confronté. Mais la liste des ennuis est loin d’être exhaustive.
Avec ses quatre étages, le bâtiment G compte, à lui seul, 148 chambres pour 28 individuelles. Un simple calcul permet d’avoir une idée du nombre total de chambres, comparé à la foule de toues autres étudiants.
La situation est d’autant plus urgente que les délais de garantie de tous ces bâtiments préfabriqués sont épuisés. Ils ont été installés en 1982.
BS/ASG/BK
Source : http://www.aps.sn/