SENEGAL – Bientôt un lycée national d’excellence pour jeunes

Un lycée national pour jeunes filles sera bientôt créé. Les filles qui y étudieront seront, à 80 %, dans les filières scientifiques.
29/12/2004
Un lycée national d’excellence pour les jeunes filles. C’est ce qu’a annoncé hier le ministre de l’Education, le Pr Moustapha Sourang. Il s’exprimait à l’Assemblée Nationale, lors de l’examen du projet de loi portant création de l’Université Polytechnique de Thiès (UPT). Cet établissement aura un effectif qui suivra, à 80 % les filières scientifiques. Un programme de 1000 bourses sera également mis en place dans ce lycée pour les filles.

Le ministre de l’Education a, en outre, révélé qu’une commission est mise en place ‘’pour réfléchir autour des conditions à réunir pour infléchir la composition des effectifs de notre enseignement supérieur en vue d’obtenir une polarisation scientifique de l’ordre de 80 à 90 %, et d’arriver à l’horizon 2010-2015 à un taux de 70 % de scientifiques contre 30 % de littéraires au niveau de notre système universitaire”.

Par ailleurs, la création de l’UPT apparaît comme une ”initiative à la fois opportune, rationnelle et attendue”, a poursuivi le Pr Sourang.

Selon lui, l’objectif devrait être pour le Sénégal d’atteindre la barre des 200.000 étudiants, en multipliant les structures d’accueil pour les élèves qui terminent l’enseignement secondaire et qui souhaitent accéder à l’enseignement supérieur. Interpellé sur le choix de Thiès en raison de sa proximité avec Dakar, M. Sourang a répondu que ‘’dans l’immédiat, en attendant de trouver autre chose, il faut rentabiliser ce qui est à Thiès”.

Objectivement, c’est ce qui s’imposait, a dit le ministre de l’Education pour qui d’autres pôles de développement universitaire seront créés. Le projet de loi portant création de l’UPT a été voté à l’unanimité des députés.

Le texte présentant l’exposé des motifs souligne que l’UPT sera un des lieux de formation des ingénieurs de conception dans les sciences agronomiques et le développement rural, le génie civil, l’architecture et l’urbanisme, la mécanique, l’électricité, l’informatique et les télécommunications, les sciences de la terre et de l’environnement.

Elle aura comme noyau de base le site de l’Ecole Supérieure Polytechnique de Thiès, l’Ecole Normale supérieure d’agriculture (ENSA) et l’Institut des sciences de la terre (IST) de la Faculté des sciences de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Elle développera aussi une étroite collaboration avec l’UCAD, les industries et les laboratoires de la capitale. L’UPT sera un des maillons naturels préparant les cadres sénégalais et africains à l’entrée à l’Université du futur africain (UFA), dans les domaines des infrastructures et des télécommunications.

L’Ecole nationale des cadres ruraux (ENCR) de Bambey sera arrimée à l’UPT tout en jouissant d’un statut d’autonomie de gestion et d’administration.

Le Pr Sourang a jouté que certaines entreprises comme les Industries chimiques du Sénégal (ICS), la Société nationale de l’électricité (SENELEC) ou la Société nationale des Télécommunications (SONATEL) pourront utiliser les services de l’UPT pour la formation de leur personnel.

(APS)

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