Recruteur ou candidat : Comment réussir son entretien d’embauche

Recruteur ou candidat : Comment réussir son entretien d’embauche
Christina Gierse – 7/11/2007 – L’Expansion.com

« L’entretien de recrutement est un jeu subtil entre un candidat qui cherche à savoir et un recruteur qui ne veut pas dire. Le recruteur veut tester ce que l’autre a dans le ventre dans le but de trouver la bonne personne pour un poste donné » explique John Mac Connell, directeur d’ERAS Solutions en région parisienne, « Quant au candidat, il fait tout, et c’est bien normal, pour paraître le plus en adéquation possible avec ce que l’on attend de lui ». Difficile, dans ce cas, d’y voir toujours très clair. Côté employeur, côté candidat, comment tirer son épingle du jeu ? Conseils pratiques.

Réussir son entretien côté employeur
Phrase clef : « Je ne suis pas là pour piéger »
– Mettre à l’aise le candidat : bien l’accueillir, lui proposer un verre d’eau ou un café.
– Donner envie au candidat en lui présentant l’entreprise sous un angle suffisamment vaste pour qu’il s’y retrouve, ce qui permettra ensuite de faire ressortir sur ce qui l’intéresse réellement. L’objectif est de mener un entretien suffisamment large pour que le candidat exprime ses motivations profonde.
– Une fois les présentations faites (entreprise et candidat), tendre la perche au candidat pour que ce soit lui qui parle (« Dis moi qui tu es »).
– Vérifier si votre interlocuteur est attentif en lui demandant quelque chose, mais sans le répéter : « On demande par exemple de reprendre le CV par ordre chronologique. Cette demande ne se fait qu’une seule fois, sans répéter, ce qui permet de vérifier le degré d’attention du candidat ». Et de vérifier si celui-ci suit bien la consigne.

Réussir son entretien côté candidat
Phrase clef : « J’écoute, je questionne, je me valorise »
Le top 10 des questions les plus posées en entretien
– Présentez-vous.
– Vos qualités ?
– Vos défauts ?
– Pourquoi avez-vous choisi cette formation ?
– Pourquoi avoir suivi telle formation complémentaire ?
– Citez moi l’une de vos réussites récentes (stages, mission en entreprise) ?
– Pourquoi vouloir travailler dans notre entreprise ?
– Quelle est votre situation familiale ? Voulez-vous des enfants ?
– Qu’est ce qui vous fait peur ?
– Quelles sont, d’après vous, les compétences indispensables à la réussite de votre travail ?

To do
– Renseignez vous sur l’entreprise avant de vous rendre à l’entretien.
– Apprenez à vous présenter en deux/trois minutes.
– Soignez votre look : costume et cravate de rigueur même si l’entreprise a la réputation d’être « cool ». Pour l’instant, vous ne savez pas à qui vous aurez affaire, donc on joue la carte de la sécurité ! Mieux vaut être un brin « overdressed » que d’avoir l’air de se balader. Le prétexte que vous allez travailler à un poste plutôt opérationnel n’est pas recevable : l’entreprise qui vous recrute aujourd’hui comme ingénieur d’études a peut-être pour projet de vous faire évoluer ensuite à un poste moins opérationnel.
– Regardez votre interlocuteur.
– Prenez des notes, cela fait « pro ».
– Lorsque l’employeur présente la société, posez des questions, montrez que vous êtres intéressé.
– Demandez des précisions, n’hésitez pas à revenir sur tel ou tel point si quelque chose ne vous paraît pas clair. – Prenez le temps de répondre. N’allez pas trop vite sous prétexte de vouloir paraître vif… au risque de dire des choses que vous regretterez ensuite.
– Ne lisez pas votre CV : vous êtes censé le connaître par cœur.

A bannir
– L’attitude du demandeur d’emploi aux abois : vous êtes dans une relation « donnant/donnant » et non dominant/dominé. Instaurez un rapport d’égal à égal.
– Les réponses « à côté de la plaque ». Si on vous demande de présenter votre CV par ordre chronologique, n’attaquez surtout pas par le présent !
– Le fait de couper la parole toutes les 30 secondes, sous prétexte de vouloir paraître dynamique : c’est votre interlocuteur qui doit mener l’entretien.
– L’opération séduction du candidat qui essaie d’y aller au charme (jupe ultra courte et talons aiguilles pour les filles…).
– L’autodénigrement. Exemple : le cas (authentique !) de la jeune fille brillante, au parcours sans fautes et technicienne de formation, qui se présente à un entretien d’embauche en disant « désolée, je vous préviens tout de suite, mais je ne suis pas ingénieur ». Si vous avez été convoqué, c’est qu’il y a une raison : votre parcours intéresse et vous avez les qualités requises pour le poste en question. – D’une manière générale, éviter tout les termes négatifs : « je n’ai pas », « désolé », « mais » etc.

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