Recrudescence de méningite en Afrique : 1670 décès

Deux mois après le début de la saison sèche dans la * ceinture de la méningite * en Afrique, 15.595 cas, dont 1.670 décès, ont été enregistrés s’est alarmée l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les pays touchés en Afrique par l’épidémie de méningite sont le Burkina Faso, l’Ouganda, la République démocratique du Congo et le Soudan.

En l’absence de traitement, la méningite bactérienne tue jusqu’à 50% des malades infectés. Même lorsque la maladie est diagnostiquée très tôt et traitée avec les antibiotiques adéquats, 5 à 10% des patients décèdent. De plus, un survivant sur cinq souffrira de séquelles neurologiques telles que surdité ou retard mental, précise MSF.

Selon l’OMS, ces cas de méningite ont été causés par Neisseria miningitidis sérogroupe A, le sérogroupe le plus commun en Afrique. Une campagne de vaccination a été menée à bien dans certaines zones et elle se poursuit dans d’autres. L’OMS et Médecins sans frontières (MSF) travaillent ensembles pour tenter de contenir cette flambée épidémique.

En Ouganda, au Soudan, en République démocratique du Congo et au Burkina Faso, des équipes de MSF participent en effet à la vaccination de près de 1,5 million de personnes contre la méningite. Dans ces pays d’intervention, MSF participe également à la prise en charge des malades.

Dans le sud du Soudan, 6946 cas, dont 430 décès, ont été enregistrés. Au Burkina Faso, ce sont quelques 4958 cas qui ont été enregistrés, dont 432 décès. En république démocratique du Congo, on a enregistré 730 cas et 84 décès, précise l’OMS. L’Ouganda compte 2.961 cas, dont 105 décès.

Le Groupe de coordination international (GIC) pour la fourniture de vaccins contre la méningite épidémique, qui comprend notamment l’UNICEF, Médecins sans Frontières et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a distribué à ce jour quelque 1,1 million de doses de vaccin dans le sud du Soudan et 530.000 au Burkina Faso. Environ 1.5 million d’habitants des pays touchés ont été la cible d’une campagne de vaccination de masse organisée par les autorités nationales avec l’appui du GIC. L’OMS et ses partenaires ont fourni des médicaments pour la prise en charge des cas, ainsi que des fournitures d’urgence et un soutien technique pour combattre et gérer les flambées épidémiques.

Face aux inquiétudes liées à une éventuelle pénurie de vaccins, l’OMS estime qu’il y a encore sur le marché 15 millions de doses que les pays peuvent acheter. De plus, pour faire face à une déficience potentielle de l’approvisionnement en vaccin, l’OMS a décidé d’évaluer l’état et la capacité de production des fabriques de polysaccharide dans le monde entier. L’un des fabricants, Bio-Manguinhos, au Brésil, a été identifié comme l’alternative la plus efficace et la plus rapide pour accroître la fourniture de vaccin à court et à moyen terme. L’objectif est d’assurer la fourniture de près de 10 millions de doses de vaccin anti-méningococcique bivalent AC d’ici la prochaine saison épidémique.

Un vaccin conjugué amélioré et économiquement abordable est attendu d’ici 2010. Il doit assurer une protection de plus longue durée ce qui permettra une vaccination préventive. L’OMS soutient la mise au point de ce vaccin dans le cadre du Projet Vaccin Méningite.

Source: http://www.actualites-news-environnement.com

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